Baisse des défaillances des entreprises en janvier 2011

Pour la première fois depuis 5 ans, le premier mois de l'année enregistre une baisse des défaillances selon l'Observatoire mensuel de Coface. Cette tendance, qui s'accompagne d'un recul du coût des défaillances de 9,9% par rapport à janvier 2010, est cependant à nuancer par un regain ponctuel des défaillances de grandes entreprises, et des résultats toujours élevés par rapport à ceux d'avant crise.
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Les défaillances d’entreprises poursuivent leur décrue progressive

Les 5 322 défaillances de janvier 2011 sont en recul de presque 5% par rapport à janvier 2010. Bien qu'en repli, les défaillances restent à un niveau élevé par rapport à l'avant crise où leur nombre était en 2007 largement inférieur à 5 000.
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Sur douze mois glissants, le nombre de défaillances baisse dans les mêmes proportions (-4,3%) à 61 825 défaillances. Depuis septembre 2010, il recule de 9% par rapport à la même période l'an dernier.
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Après une baisse du nombre de défaillances des grandes entreprises de 20% sur 12 mois glissants, le premier mois de l'année voit 3 défaillances de grandes entreprises, contre 2 en janvier 2010. En revanche, les TPE et PME enregistrent des baisses de respectivement 4,7% et 13,2% en janvier 2011.
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Coût des défaillances en baisse de près de 10 %

Si l'on compare le coût cumulé de ces défaillances pour les fournisseurs (somme des encours fournisseurs des entreprises qui ont fait défaut) entre les mois de janvier 2010 et 2011, l'amélioration est significative. Les défaillances ont représenté une charge de 325M€ en janvier 2011, soit une baisse de 9,9% par rapport à janvier 2010. Le coût cumulé des défaillances sur les douze derniers mois est ramené à 3,7 Mds€ d'euros, en baisse de 22,4% par rapport à la même période l'an passé. Pour mémoire, le record du coût des défaillances s'était établi en septembre 2009 à plus de 5 Mds€.
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Malgré ce net recul, les fournisseurs continuent d'être les premiers créanciers des entreprises défaillantes, puisque la part de la dette fournisseurs représente 28,4% du montant total du passif de ces entreprises, devant les banques et l'Etat (environ 16% chacun). Pour comparaison, la part de la dette fournisseurs dans le bilan des entreprises en bonne santé est d'environ 8% et celle des banques environ 12%.
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PME et grandes entreprises : le poids dans le coût des défaillances s'accentue en janvier

Depuis deux mois, l'Observatoire note une augmentation de la part des PME et grandes entreprises dans le coût des défaillances. Si pour cette catégorie d'entreprise, la répartition des encours fournisseurs était de 45,6% en novembre et 46% en décembre 2010, elle grimpe à 47,6% en janvier 2011.
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La tendance s'inverse pour les TPE: 54,1%, ensuite 53,8% fin décembre dernier pour descendre à 52,1% en janvier 2011.
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« L'idée d'un retour à une situation hors crise, envisagée récemment par la stabilisation de la part des TPE dans le coût des défaillances aux niveaux de 2007, semble contrariée par l'accentuation en janvier des défaillances des PME et des grandes entreprises » note Jean-Yves Bajon, directeur général de Coface Services. « A priori passager, ce léger retournement reste cependant à surveiller dans les prochains mois, sa confirmation pouvant entraîner des conséquences sociales et financières non négligeables.»
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Impact social : de moins en moins de salariés exposés à la faillite de leur entreprise La bonne nouvelle vient de la dimension sociale, puisque le nombre d’emplois menacés par les défaillances d'entreprises a baissé de 16 % sur les trois derniers mois. En janvier, on enregistre 15 016 emplois menacés contre 16 290 un an plus tôt, soit une baisse de 7,8%.
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Selon Coface, en janvier 2011 chaque défaillance d'entreprise correspond à 2,8 emplois menacés, soit presque un emploi de moins qu'au plus fort de la crise (3,6 en 2009) mais ce chiffre reste supérieur au celui d'avant crise (2,1 en 2006). L'impact social s'avère toujours plus lourd pour les TPE, catégorie d'entreprise la plus défaillante (93% ces 12 derniers mois).
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Méthodologie : Coface Services extrait tous les mois de sa base de données des 6,5 millions d'entreprises françaises le nombre d'entreprises défaillantes (redressements judiciaires + liquidations judiciaires, dédoublonnés) ainsi que l'ensemble des établissements français créés le mois précédent. L'extraction est réalisée en début de mois suivant, après régularisations des données du mois étudié (enregistrement de la totalité des jugements), garantissant ainsi l'exhaustivité des données mensuelles de Coface Services.