Pare-Brise : comment minimiser les chocs thermiques ?
Article lu 15465 fois, depuis sa publication le 08/12/2011 à 10:02:16 (longueur : 2765 caractères)
En période de grand froid, les pare-brise sont soumis à de fortes tensions. Les effets des chocs thermiques amplifient les risques de fissure et les bris de glace.
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Comment les prévenir ?
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CARGLASS, spécialiste de la réparation et du remplacement de vitrages de véhicules, répond à ces questions et sensibilise les automobilistes aux bonnes pratiques à mettre en place à l'approche de l'hiver.
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Franck Turcato, Directeur Qualité de CARGLASS France, explique « Un choc thermique correspond à une variation brutale de température en un temps relativement court. Les expériences menées par des laboratoires indépendants (MIRA (UK), CERAM (France) avec le concours du CNRS) montrent qu'une variation brutale de température supérieure à 30°C suffit pour qu'un impact dégénère en fissure. En hiver, lorsqu'il fait -10 degrés à l'extérieur et que le système de chauffage souffle de l'air à environ 60 degrés au niveau du pare-brise, les conditions de choc thermique sont réunies pour qu'un impact génère une fissure »,
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Par ailleurs, il existe des facteurs aggravants les risques de bris de glace
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Par exemple, au passage du grattoir, utilisé pour retirer la pellicule de glace sur le pare-brise, sur un impact existant, une tension additionnelle et locale est générée, ce qui peut déclencher une fissure.
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Ou bien, en versant de l'eau chaude sur le pare-brise, on crée une grande différence de température entre les 2 faces du pare-brise. La face extérieure se dilate contrairement à la face intérieure, ce qui peut déclencher une fissure, et ce même sans impact préalable.
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Pour éviter au maximum les différences de température lors du dégivrage, Carglass conseille de
démarrer le véhicule quelques minutes avant de partir, en positionnant le chauffage en mode "froid" pour un dégivrage plus lent, afin de minimiser les conditions du choc thermique (un chauffage très chaud et très brutal peut entrainer une variation de 60°C entre l'intérieur du véhicule et l'extérieur), d'éviter en priorité de mettre de l'eau chaude ou bouillante sur le pare-brise, de gratter son pare-brise avec précaution, pour minimiser les contraintes supplémentaires sur le pare-brise et de protéger le pare-brise la nuit en rangeant son véhicule au parking ou au moins en le protégeant avec une bâche ou un carton.
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Franck Turcato ajoute: « un pare-brise impacté est plus fragile qu'un pare-brise intact. En période de changement important de température, le choc thermique peut entrainer la fêlure du pare-brise à partir de l'impact. Si un impact peut aisément être réparé, une fêlure demandera, a contrario, un remplacement du pare-brise, beaucoup plus onéreux. Il est donc fortement conseillé de faire réparer son pare-brise avant de devoir le changer complètement ! »