Le cancer des testicules Article lu 33665 fois, depuis sa publication le 08/11/2013 à 10:24:26 (longueur : 4538 caractères)
Le cancer des testicules est un cancer rare. Il concerne plus particulièrement les hommes de 17 à 50 ans. Le nombre de cas est en constante augmentation depuis 20 ans, mais son pronostic est le plus souvent favorable, tous stades confondus.
On distingue plusieurs types de cellules malignes : les tumeurs germinales séminomateuse (TGS), également appelées « séminome pur » et les tumeurs germinales non séminomateuses (TGNS), comprenant le carcinome embryonnaire, le choriocarcinome, le tératome mature et immature, ainsi que les tumeurs du sac Vitellin.
Symptômes
Le patient est amené à consulter face à un ou plusieurs de ces symptômes :
- un testicule particulièrement gonflé,
- une sensation lourde et douloureuse au niveau de l'abdomen,
- une aspérité à la surface du testicule
- une gynécomastie
Parfois, la maladie peut être découverte lors d'un bilan de fertilité ou lorsque les métastases provoquent des douleurs dorsales, des évanouissements…
Diagnostic
S'il le juge nécessaire, le généraliste prescrira une échographie scrotale et une prise de sang, pour doser les marqueurs de ce cancer : l'alpha-foetoprotéine, la bêta-HCG, la LDH.
Toutefois, toutes les tumeurs ne sont pas sécrétantes et une prise de sang négative ne peut garantir l'absence de cancer.
Les étapes de la guérison
L'orchidectomie
Si les résultats de ces examens orientent vers un cancer testiculaire, l'orchidectomie, autrement dit l'ablation du testicule, est nécessaire.
L'anatomopathologie du testicule précisera les tumeurs présentes et leurs proportions. Les marqueurs seront évalués une seconde fois, après l'opération.
Le bilan d'extension
Suite à cette chirurgie, le patient subira un scanner abdominal et thoracique.
L'objectif est d'évaluer l'invasion métastatique.
Corrélé aux résultats des marqueurs sanguins, il déterminera le stade de la maladie, qui en compte trois : du plus localisé, au stade généralisé.
Après l'orchidectomie
L'oncologue, muni de l'ensemble de ces éléments (prise de sang avant et après orchidectomie, bilan d'extension et anatomopathologie du testicule), sera en mesure d'établir le parcours de soins de son patient :
- Simple surveillance
- Cure unique de carboplatine
- Radiothérapie
- 1 à 4 cures de chimiothérapies
La majorité des malades entrent en rémission. Ceux dont le cancer est récalcitrant se verront proposer des chimiothérapies de rattrapages et/ou de chirurgies complémentaires.
Prévenir
Le cancer des testicules peut difficilement faire l'objet d'un dépistage ou de mesures préventives.
L'autopalpation, préconisée par les campagnes de communication, a même été remise en cause par un médecin anglais : le Dr Hopcroft.
Le facteur de risque incontesté reste un testicule non descendu pendant l'enfance, qu'il ait été opéré ou non. Les chocs traumatiques ont une incidence.
Enfin, certains facteurs environnementaux sont suspectés, mais ne sont pas avérés, notamment ceux relatifs aux perturbateurs endocriniens.
La recherche
Les chimiothérapies à base de platine ont transformé le pronostic de ce cancer, mais depuis une vingtaine d'années, la recherche stagnait.
En juin 2013, l'Institut Gustave Roussy a dévoilé l'étude GETUG13, destinée aux patients dont le taux de décroissance des marqueurs sanguins était long.
Le taux de guérison des « mauvais pronostics » est passé de 50%, avec les chimiothérapies standards, à 75%, avec le GETUG13.
Aux Etats-Unis, le phenathriplatin fait l'objet d'études prometteuses, grâce à son aptitude à mieux pénétrer la cellule cancéreuse et à inhiber la transcription.
Les perspectives d'avenir sont plutôt optimistes, pour la majorité des hommes atteints par ce cancer. La diminution des effets secondaires, dus aux chimiothérapies, constituerait également un axe de progrès.
Pour en savoir plus, sur FranceMédecin : http://www.riskassur-hebdo.com/actu01/actu_auto.php?adr=3009131308

Sources :
http://www.uropage.com/ART_testi2.php
http://www.gustaveroussy.fr/service.php?p_m=download&p_file=institut/pdf/cp/cp-2013/asco_getug13_010613.pdf
http://www.bmj.com/press-releases/2012/03/28/private-screening-and-self-examination-doing-more-harm-good
http://www.cancer-testicule.org/
http://sophiapol.u-paris10.fr/laboratoire-sophiapol/membres/doctorants/clement-meric-459016.kjsp
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