La gestion des crises la nouvelle donne (Pr Jean-Paul Louisot) Article lu 21210 fois, depuis sa publication le 08/09/2023 à 07:23:47 (longueur : 4371 caractères)
« Ne laissez jamais une bonne crise se perdre. » (Attribué à Sir Winston Churchill) citation complétée par Rahm Emmanuel: « Et ce que je veux dire par là, c'est une opportunité de faire des choses que vous ne pouviez pas faire avant. »
Cette citation pourrait résumer la nouvelle donne en matière de gestion de crise dans un monde caractérisé par la poly-crise, aussi appelée méta-crise.
Le monde traverse une violente tempête, au propre comme au figuré, et dans les moments difficiles, il faut apprendre à remettre en question la réalité acceptée parce que les choses vont mal, des réponses rapides sont nécessaires et la résolution peut bien être trouvée en dehors de la boussole habituelle.
Dans une étude récente intitulée « La prise de décision à l'ère de l'urgence » Mc Kinsey indique quelques règles pour les dirigeants pressés par les circonstances de prendre des décisions rapides et pertinentes.
En soulignant qu'il n'est pas facile de prendre de bonnes décisions dans l'urgence, les auteurs affirment que les décideurs ont amplement d'occasions d'augmenter leurs chances de réussite des organismes qu'ils dirigent, y compris les pratiques qui suivent :
- Segmenter les décisions : Chaque type de décision repose sur des facteurs de réussite fondamentalement différents, il est donc impératif que les entreprises et les décideurs abordent chacun différemment.
Par exemple, l'habilitation est essentielle à la prise de décisions déléguées efficaces, tandis que des processus définis peuvent ralentir ces types de décisions. Le contraire est vrai pour les décisions transversales, où des processus bien conçus et des réunions de décision bien gérées sont les clés d'une prise de décision efficace.
- Comprendre les causes profondes des pièges de la prise de décision : De nombreux facteurs peuvent réduire la qualité et ralentir la rapidité de la prise de décision.
Par conséquent, il faut adopter une approche nuancée pour cerner ces facteurs au moyen d'outils comme des sondages ou des diagnostics auprès des salariés, ainsi que des principales parties prenantes en tant que de besoin, puis les aborder efficacement.
Si un nombre trop élevé d'intervenants est la cause fondamentale de la lenteur de la prise de décisions, par exemple, il y a un risque énorme que les organismes puissent corriger de façon excessive en excluant les intrants d'un trop grand nombre de décideurs clés, il faut limiter l'engagement de ces personnes une fois la décision prise.
Au lieu de cela, la cause profonde du problème à résoudre serait la façon — plutôt que le nombre — dont les intervenants participent aux réunions de décision.
- Veiller à combiner vitesse et qualité : La qualité et la rapidité sont à la fois des résultats essentiels pour chaque type de décision et sont les clés de toute définition du succès décisionnel. Pourtant, l'importance relative de chacun peut varier selon la situation. Pour toute décision où le niveau de risque pour l'organisme est faible ou peut être facilement contenu, ou où la décision peut être annulée une fois qu'elle a été prise, la vitesse est plus importante que la qualité. Dans le cas des décisions déléguées en particulier, la rapidité est extrêmement critique et permise par la prise de décisions au bon niveau de l'organisme.
Lorsque les personnes les plus proches d'une décision sont habilitées à agir de manière autonome lorsque des changements surviennent, les conditions sont meilleures pour une prise de décision plus rapide (et plus réussie). Cependant, la qualité est beaucoup plus critique avec les gros paris et les décisions transversales.
Dans ce type de décisions, les risques impliqués sont beaucoup plus importants et nécessitent une gestion plus serrée, ce qui est possible si on a les bonnes personnes dans la salle, des réunions bien gérées, des débats solides et une bonne coordination. Une façon d'atteindre à la fois la qualité et la vitesse, à travers les types de décision, est à travers des structures organisationnelles agiles : par exemple, de petites équipes autonomes qui sont habilitées à prendre des décisions rapides et itératives et ont la meilleure compréhension de la décision …
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