Qu'est-ce que le crowdfunding ?

On entend, de plus en plus souvent, parler du crowdfunding, mais en dehors des spécialistes, de ceux qui sont concernés par ce domaine qui sait – au moins – ce qu'est le crowdfunding.

Comment ce traduit crowdfunding, ce qui permettra de comprendre tout de suite de quoi il s'agit. crowdfunding = financement participatif que les québécois nomment par « sociofinancement ».

Dans le financement classique, celui qui a besoin d'argent pour financer un projet va voir une banque, un financier. Dans le crowdfunding , au lieu de faire appel à un investisseur, on va faire appel à un grand nombre de personnes afin de financer un projet.

Ces personnes sont, tout simplement, madame ou monsieur tout le monde, qui va pouvoir mettre de quelques euros à quelques milliers d'euros.

Cette approche permet de rassembler des fonds très importants, en faisant prendre, assez peu de risques à chaque investisseur.

Le crowdfunding contourne les systèmes financiers traditionnels, qui sont forcés d'évaluer le risque d'investissement dans la globalité, car il est financé par une seule entité.

En dehors de la répartition du risque, le crowdfunding correspond à la tendance de l'époque actuelle avec la consommation collaborative (crowdsourcing).

Même si le crowdfunding peut facilement être mis en oeuvre avec internet et tous les outils de communications de XXIème, le financement participatif existe depuis le XVIIIème siècle, avec le financement d'oeuvres de charité.

Dans les grands projets du passé, on peut noter le financement de la Statue de la Liberté à New-York, à une époque où internet n'était même pas une idée.

Ce qui prouve, qu'internet n'a pas fait naitre le crowdfunding, mais à permis sa multiplication et son usage à grande échelle.

Le crowdfunding peut concerner tous les domaines, financer un programme charitable, un programme politique (ce fut le cas de la première campagne de Barak Obama) donc des financements sans attentes de retour sur investissement, ou bien des financements participatifs dans des projets d'entreprises, donc avec une idée de retour sur investissement.

Pour résumer, en France, il y a 3 type de financements participatif :
- Les dons (une masse de gens vont donner un peu pour financer une oeuvre caritative, il n'y a pas de remboursement),
- Les prêts (une masse de gens prête chacun une petite somme pour former une somme importante. Les participant attendent qu'on leur rende l'argent prêté avec une petite rémunération)
- La participation au capital d'une entreprise (une masse de gens investissent chacun une petite somme avec l'espoir que le projet arrive à son terme, avec le risque de perdre la somme investie, mais aussi avec la possibilité du jackpot).

Aujourd'hui, les sites internet qui organisent le crowdfunding se rémunèrent en prélevant un petit pourcentage des sommes collectées.

Le crowdfunding est de plus en plus présent même les institutionnels s'intéressent au sujet, tel que Allianz France crée le fonds de capital innovation InnovAllianz

Crowdfunding a le vent en poupe et il y a, aujourd'hui, en France (et ailleurs l'embarra du choix lorsque l'on cherche à lancer un projet basé sur le financement participatif). En 2014, environ 1 million de français ont donné, prêté ou investit dans des projets de crowdfunding et plus de 2 millions en 2015.

Mais, il ne faut pas lancer n'importe quoi, même si les gens misent de petites sommes, lorsqu'il s'agit de financer un projet, ils vérifient que celui-ci est viable.

Si j'essaye de lancer le financement d'un voilier pour aller de la Terre à la Lune, il y a peu de chance que je trouve le financement ni après d'un investisseur unique, ni en passant par le financement participatif.

Enfin de compte, un projet non viable, une tentative d'arnaque au don, ne retrouvera pas plus d'investisseur auprès du grand public que d'investisseur institutionnel.