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Le revenu universel un projet conçu pour lutter contre la pauvreté

Le revenu universel un projet conçu pour lutter contre la pauvreté

Article lu 41334 fois, depuis sa publication le 08/07/2016 à 07:39:16 (longueur : 5045 caractères)


Dans ce monde où la pauvreté s'aggrave d'année en année, où 1 % de la population accapare progressivement toutes les richesses possédées et produites, il est normal que des esprits créatifs cherchent à sortir en douceur de cette impasse, avant que l'édifice, qui se dégrade sous nos yeux, ne s'écroule définitivement.

L'une des idées qui se fait jour est l'attribution d'un « revenu universel » garantissant à tout citoyen, sans condition de contrepartie, un revenu de base en remplacement des différentes aides sociales existantes dans son pays.

Ici, on voit tout de suite apparaître le premier écueil, car si le principe est adaptable et transposable partout où l'on veut bien le mettre en place, le montant du revenu universel dépend de la richesse et du niveau de vie de chaque du pays.

Ainsi, la population de la Confédération helvétique, la Suisse, consultée par un référendum fédéral le 5 juin dernier, a refusé l'instauration d'un revenu de base inconditionnel qui aurait pu s'élever à 2 300 euros par mois et par personne, en raison de la richesse du pays.

Il était proposé à chaque citoyen de disposer, dès sa naissance, d'une rente à vie, qu'il pouvait compléter par son travail personnel ou par une activité quelconque ou de s'en contenter et de ne rien faire.

C'est sans surprise que cette proposition, qui avait récolté 100 000 signatures pour pouvoir faire l'objet d'une « votation fédérale » a été rejetée, après un vote négatif du parlement et sur recommandation du gouvernement.

Il va de soi que la Suisse ne pouvait pas être un précurseur dans ce domaine, par contre, c'est le montant autour duquel tournait le revenu universel qui donne une idée de la capacité financière de nos voisins.

Que pourrions-nous offrir aux Français ?

« Le revenu universel est une idée qu'il faut mettre dans le débat public » a lancé le Premier ministre, Manuel Valls, mi-mai, lors d'un échange avec les habitants d'Evry dans l'Essonne, dans l'optique de l'élection présidentielle de 2017.

Selon un sondage BVA paru le 30 mai, 51 % des personnes interrogées se sont déclarées favorables à l'instauration d'un « revenu minimum universel » garantissant à toute personne un revenu de base, en remplacement des différentes aides sociales existantes.

Très curieusement, cette idée qui pourrait sembler utopique est plutôt prisée pour son pragmatisme et essaime partout dans le monde.

Au Canada, la province de l'Ontario, la province la plus peuplée et l'une des plus prospères du Canada, siège de la capitale fédérale Ottawa, s'apprête à le tester avant la fin de l'année.

La popularité du concept ne peut pas surprendre, parce qu'il répond aux difficultés du moment auxquelles il apporte une réponse.
Pour Yannick M'Horty Professeur à l'université de Paris-Est, Marne-la-Vallée, c'est une des rares mesures économiques qui peut être à la fois très sociale et très libérale.

Pour les tenants d'une société plus égalitaire, le revenu universel donne la possibilité à chacun de mener une vie décente, où la richesse serait distribuée entre tous et non accaparée par certains et c'est à ce niveau que se situe le côté utopique du projet, car cette richesse, avant de la distribuer, il faut pouvoir la récupérer, alors qu'elle est planquée dans des paradis fiscaux.

Un autre aspect tient au fait que certaines activités ne trouvent pas de rémunération sur le marché du travail tel qu'il fonctionne aujourd'hui, mais rien ne prouve que les bénéficiaires de l'allocation universelle accepteront d'effectuer des tâches ingrates, comme le travail domestique et bien d'autres, si rien ne les y oblige.

Pour lutter contre la pauvreté, les pouvoirs publics, sous diverses inspirations ont mis en place, en France, le revenu minimum d'insertion, le RMI, puis le revenu de solidarité active, le RSA qui seraient remplacés par une allocution pour tous. Est-ce cela la bonne approche ?

En fait, cette approche d'inspiration libérale, revient à octroyer une somme de départ à chaque individu, afin de lui permettre ensuite d'évoluer dans la vie selon son mérite personnel, intégrée au système fiscal, elle prend directement la forme d'un crédit d'impôt, pour les plus pauvres.

L'allocation versée vient remplacer les minimums sociaux, et se substitue aux prélèvements sur le travail, au titre de la retraite et de l'assurance santé et permet de ne plus avoir besoin de services tentaculaires de l'Etat pour gérer l'attribution des allocations.

Fini aussi le règne du salariat où la protection sociale est essentiellement garantie par des prélèvements sur les salaires et les cotisations patronales.

Le principe veut que le revenu initial reste acquis à vie, que la personne accepte ou pas un emploi.

C'est un argument pris à rebours par les détracteurs du revenu universel, qui pointent le risque d'oisiveté lié à un revenu assuré.

Attendons que des sociétés bien structurées se lancent dans l'aventure pour voir ce que ça peut donner.

Erik Kauf
Rédacteur en Chef



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