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Ouverture du procès en appel, relatif à l’explosion de l’usine AZF de Toulouse
Article lu 15794 fois, depuis sa publication le 07/11/2011 à 08:52:54 (longueur : 1794 caractères)
L’explosion de l’usine d’engrais exploitée par une filiale du groupe Total, Grande Paroisse a frappé les esprits par l’importance hors normes des dégâts qu’elle a provoqués et parce qu’elle est survenue le 21 septembre 2001, dix jours après l’attentat meurtrier, commis contre les tours jumelles de World Trade Center de New York.
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Malgré l’impossibilité de trouver un quelconque lien entre ces deux catastrophes, les recherches, dictées par les circonstances, se sont naturellement orientées en direction d’une piste criminelle.
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Cette piste a immédiatement ôté privilégiée par les exploitants de l’usine AZF, parce qu’elle les dégageait de toute responsabilité.
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Elle est toujours soutenue par ceux-ci et par leur maison mère Total.
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D’expertise en expertise, les experts judiciaires ont fini par convaincre la justice qu’il s’agissait d’un accident chimique imputable au contact entre un produit chloré et du nitrate d’ammoniaque, présents sur le site et dont les chimistes n’ignorent pas le risque quasi certain de l’explosion.
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La thèse retenue par le tribunal est que le produit chloré a pu être déversé accidentellement, dans des circonstances que l’on ignore, sur un tas de nitrate d’ammoniaque abandonné, tout en relaxant, faute de preuves les prévenus, le directeur de l’usine et son employeur, Grande Paroisse.
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Pour les condamner au pénal, il aurait fallu établir un lien de causalité entre une faute et le dommage, comme dans l’ancien temps, en droit civil.
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C’est ainsi que s’ouvre, à la recherche de la vérité, le grand procès en appel, dans une salle spécialement aménagée à cet effet , qui durera 4 mois en mettant en présence les prévenus avec 2 700 parties civiles, avec le concours de 60 avocats et à entendre 180 témoins.
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Ensuite, aux juges de s’y retrouver.