Les puits de gaz et d’huile de schiste ont une durée d’exploitation limitée Article lu 8851 fois, depuis sa publication le 07/10/2013 à 08:53:15 (longueur : 2772 caractères)
Contrairement aux gisement de pétrole et de gaz conventionnels, que l’on peut stimuler une fois sur le déclin, pour drainer au mieux les hydrocarbures piégés dans le gisements à partir des puits en activités, la fracturation de la roche ne permet de libérer les gaz et huile de schiste que dans un périmètre restreint, autour de la zone fracturée.
La production d’un puits d’hydrocarbures de schiste atteint en général sa production record dès son ouverture et décline ensuite rapidement, souvent dès les premiers mois d’exploitation.
Pour maintenir une production élevée, il est nécessaire de forer sans cesse de nouveaux puits, de dix à cent fois plus nombreux que pour des hydrocarbures conventionnels, ce qui nécessite de disposer en surface d'un domaine recouvrant pratiquement la totalité de la surface que l’on veut exploiter.
C’est possible sur des terres vierges et peut exploitées comme, il en existe encore aux Etats-Unis.
Il n’est pas possible, pour le moment, de forer plusieurs puits à partir d’un même emplacement, comme cela se fait couramment en mer, par la technique du forage en déviation.
Cette réalité apparait progressivement aux Etats-Unis, au fil de l’avancement des exploitations des premiers puits et oblige les pétroliers à réviser en baisse leurs prévisions de production et de profits.
A cette occasion, il se vérifie que les exploitants ont eu tendance à cueillir d’abord les fruits les plus murs et à portée de main.
Il se vérifie, une fois de plus, que la destinée humaine s’écoule selon la pente de la plus faible résistance, parfois jusqu’à se perdre dans le sable, comme un oued.
Ainsi, dans le Sud des États-Unis, les champs de Barnett et de Haynesville, à cheval sur le Texas et la Louisiane, qui fournissaient l’essentiel de la production, ont franchi leur pic de production respectivement en novembre et en décembre 2011 et sont en repli de 28 % en seulement 18 mois.
Depuis la mise en exploitation d’un troisième champ majeur a compensé jusqu’ici ce déclin, en stabilisant la production, qui ne progresse plus depuis le début de l’année 2012.
Il s’avère que les zones les plus productives ont été forées de manière intensive et que les forages futurs risquent d’être moins productifs et donc moins rentables, en attendant la mise en oeuvre, toujours prévisibles, de nouvelles techniques d’exploitation.
Aujourd’hui la question de l’exploitation des gisements de schiste ne se pose pas en France depuis l’interdiction de la fracturation hydraulique.
Cependant, si un jour, leur exploitation devenait possible, les exploitants ne pourront jamais disposer des terrains nécessaire à l’implantation de puits, sur tout le périmètre des gisements.
A notre connaissance, on n’y avait pas pensé jusqu’à présent !
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