Construction : situation différente selon les pays

Dans un contexte général de reprise économique, la situation du secteur de la construction est différente selon les pays, alors que le redressement est engagé en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, des difficultés persistent en Italie, aux États-Unis et surtout en Espagne, tel est l'analyse de l'assureur-crédit Euler Hermes.
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Karine Berger, Directrice Marchés et Marketing et Chef Economiste d'Euler Hermes, explique « Dans les pays entrés les premiers dans la crise économique, la construction de logements peine à retrouver un nouveau dynamisme. C'est le cas en Espagne où la construction est plongée dans une crise durable et, dans une moindre mesure, aux États-Unis et en Italie. En revanche, la construction voit sa croissance confirmée en France, l'Allemagne amorce un redressement et le Royaume-Uni s'engage sur la voie du rétablissement. L'évolution de ce secteur reflète l'état général de l'économie. Son analyse par pays est donc particulièrement intéressante au moment où l'économie mondiale retrouve une certaine croissance »,
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Didier Moizo, Conseiller Sectoriel Euler Hermes, ajoute « En France, comme en Allemagne et au Royaume-Uni, les indices de confiance du secteur de la construction avaient touché leur point bas dans les premiers mois de 2009. La tendance s'est depuis inversée : les indices sont toujours négatifs mais orientés à la hausse ».
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Eurler Hermes explique que la baisse des taux d'intérêt a su préserver la solvabilité des ménages qui ont vu leurs revenu croître entre 2000 et 2010 de 35%, tandis que les prix des logements augmentait sur la période de +134%
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L'assureur crédit indique q'en France, les mises en chantier ont légèrement augmenté en 2010 et la tendance se poursuit, après les baisses des années 2008 et 2009. Cette reprise est la conséquence d'un déficit chronique de logements et de l'attrait des Français pour la pierre.
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Par contre, en Allemagne, le prix des logements reste stable, malgré la hausse moyenne des salaures de +25% depuis l'an 2000. Toutefois, malgré la faiblesse des prix, l'endettement des ménages allemands reste élevé du fait des investissements antérieurs liés à la réunification.
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Au Royaume-Unis, après une forte baisse en 2007, les prix de l'immobilier ont de nouveau augmenté en 2010. Euler Hermes constate que l'endettement peine à se réduire et laisse peu de place à de nouveaux emprunts alors que les taux d'intérêt sont attractifs et globalement stables depuis 2009. Ainsi, l'activité de la construction a augmenté de 8% en deux ans mais reste très en deçà du pic atteint en 2007.
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Concernant l'Italie, Les mises en chantier stagnent très en dessous du pic atteint en 2005. L'activité demeure faible et rien ne semble indiquer de changement de tendances à court ou moyen terme, selon, Euler Hermes. Depuis dix ans les prix de l'immobilier ont progressé plus rapidement que les salaires, mais par rapport à leurs voisins européens, les ménages italiens restent faiblement endettés.
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Avec la crise économique, les prix de l'immobilier aux Etats-Unis ont chuté de 10% au cours des trois dernières années. Les ménages restent fortement endettés, ils ne peuvent ainsi pas profiter des taux d'intérêt actuellement faibles. Par ailleurs, les mises en chantier sont pénalisées par le stock de trois millions de maisons actuellement sur le marché. Euler Hermes constate que le secteur ne redémarre pas et la situation laisse peu d'espoir de reprise des mises en chantier à court terme.
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En Espagne, aucun indicateur ne permet d'espérer une amélioration de la situation. L'assureur Crédit précise que depuis le pic de 2006, le nombre de mises en chantier a été divisé par sept. Les stocks d'invendus sont estimés à 650 000 logements alors que 82% des ménages espagnols sont déjà propriétaires. Le secteur de la construction, ex-moteur de la croissance, est depuis trois ans en crise chronique. Enfin, le taux d'endettement des ménages est élevé, il a pratiquement doublé en dix ans.
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Euler Hermes conclut que si la crise s'est fait durement sentir pendant trois ans en France la reprise est sensible en 2011. L'Allemagne a su mieux absorber le choc mais redémarre lentement. Pour sa part, le Royaume-Uni a vu son activité repartir en 2010 et connaît une reprise plus modérée en 2011. L'Italie continue à stagner alors que l'on ne constate pas de signe de reprise aux États-Unis et encore moins en Espagne.