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Anxiété : cause et gestion Article lu 10531 fois, depuis sa publication le 06/09/2013 à 10:00:21 (longueur : 4444 caractères)
L'angoisse de l'étudiant devant son examen est une illustration courante de l'anxiété. Le stress, que génère cette situation, est nécessaire pour mobiliser ses forces vers le succès. Lorsque cette anxiété n'est plus stimulante mais paralysante, lorsqu'elle déclenche des symptômes chroniques, aussi ingérables qu'invivables, elle devient pathologique. Ces troubles atteignent 5 à 8% de la population, avec une prédominance chez les femmes, en particulier après 40 ans.
Les troubles de l'anxiété
L'anxiété revêt des formes diverses, parfois discrètes comme les palpitations cardiaques, parfois plus spectaculaires et handicapantes, à l'instar des attaques de panique. Elle peut être réactionnelle, après un évènement traumatisant, ou intrinsèque à la personnalité.
Elle prend sa source dans une sensation de danger imminent ou d'insécurité permanente. Cette tension émotionnelle n'est ni rationnelle, ni proportionnelle aux faits supposés qui la provoque. Elle n'est pas contrôlable non plus.
On distingue 5 types de troubles anxieux :
- Le trouble anxieux généralisé
- Les phobies
- Le trouble panique
- L'état de stress post-traumatique
- Le trouble obsessionnel compulsif (TOC)
Les symptômes
Les manifestations corporelles des troubles anxieux sont multiples : des palpitations, une boule dans la gorge, une incontinence, des tremblements, des nausées, des sueurs, des crises de spasmophilie… Plus loin, ce sont les phobies, les rituels obsédants des TOC.
Le grand danger à terme étant que ces symptômes provoquent une dépression nerveuse, des tentatives de suicide, des addictions ou ne délitent fortement la vie sociale et professionnelle de la personne qui en souffre.
Gestion des troubles anxieux
Dans leur grande majorité, les troubles anxieux généralisés disparaissent avec une prise en charge adaptée. Pour les troubles réfractaires, la diminution des symptômes handicapants est telle, qu'elle permet aux personnes d'assumer leur quotidien.
La durée du traitement relève de la nature du symptôme à traiter et sa réussite repose autant sur la prise en charge du fond de la maladie, au travers de psychothérapies, que sur la forme avec des médicaments adaptés.
Prise en charge médicamenteuse
Ces traitements ne se justifient qu'en cas d'anxiété durable et handicapante. Différentes classes de médicaments sont utilisées, selon le trouble à traiter.
- L'action des anxiolytiques étant rapide, la durée de prescription doit être courte, car ils ne sont pas dénués d'effets secondaires.
- Les antidépresseurs sont plutôt indiqués dans le cadre des troubles paniques et des phobies sociales. Leur délai d'action est plus long et la durée moyenne de prescription est de 6 mois. Ils doivent être arrêtés progressivement.
- Les antiépileptiques, comme le Lyrica, sont préconisés dans le trouble anxieux généralisé.
- Les neuroleptiques sont en général le dernier recours, lorsque les autres traitements ont échoué.
Les psychothérapies
Les psychothérapies sont des méthodes de soins basées sur la relation entre le patient et son thérapeute. On distingue :
- Les psychothérapies non structurées, basées sur l'écoute et des conseils dispensés au patient.
- Les psychothérapies structurées qui suivent un processus précis. Elles comprennent aussi bien les thérapies cognitives comportementales (TCC), dont les résultats sont excellents, que les thérapies basées sur l'analyse.
La relaxation
Elle peut constituer un apport au parcours de soins ou un début de prise en charge, en cas de réticence à consulter un professionnel de santé. Que ce soit la méditation, le yoga ou la sophrologie, toutes visent à ramener la sérénité dans le corps et l'esprit.
Etat des lieux de l'anxiété
Un français sur cinq aura recours à une benzodiazépine au cours d'une année, sachant que 50% de leurs ventes ont pour objet de traiter l'anxiété. Il est tout aussi facile et inutile de critiquer cette consommation, que d'en appeler à la force de caractère de la personne qui souffre. Tout le monde n'est pas armé pour faire face aux contraintes de la vie. L'accompagnement médical et médicamenteux est incontournable, lorsque l'anxiété devient un handicap et il est bien préférable à une automédication à base d'alcool ou de toute autre addiction.
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