Après des mois de conflit, les sages- femmes n’ont pas obtenu satisfaction

Le collectif des sages-femmes réclame depuis des mois la possibilité de quitter la fonction publique pour obtenir un statut sur le modèle de celui des médecins praticiens hospitaliers, avec les conditions de travail et de rémunération qui y sont attachées et c’est à ce niveau, dans la conjoncture actuelle, que le bas blesse.

Marisol Touraine, la ministre de la Santé dont elles dépendent, a cru avoir trouvé la solution par la création d’un statut médical des sages-femmes des hôpitaux, qui s’inscrit au sein de la Fonction publique hospitalière.

Elle sait pertinemment, qu’en donnant satisfaction à la demande du collectif de pouvoir sortir de la fonction publique, pour un statut calqué sur celui des médecins, cela se traduira fatalement par la revalorisation immédiate de leur rémunération.

Cette demande arrive au pire moment, où la ministre cherche désespérément à réduire le déficit de l’assurance maladie, qui pèse sur celui de l’Etat, lui même à la recherche de 50 milliards d’euros d’économies.

Pour tenter de faire passer sa réforme, la ministre a précisé que le nouveau statut ouvre la voie à la valorisation des compétences des sages-femmes en ville et à l’hôpital, que de nouvelles responsabilités vont leur être confiées dans l’élaboration du projet médical de l’établissement, concernant la prise en charge de la mère et du nouveau-né.

Selon Marisol Touraine, ce plan constitue des avancées essentielles et sans précédents pour la profession de sages-femmes, mais il ne répond (vous en avez lu 59%, il reste à lire 41%, de cet article.)

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