d'autres articles sur ASSURANCE
La baisse de la collecte de l’assurance-vie est un signe des temps
Article lu 27745 fois, depuis sa publication le 05/09/2011 à 08:34:12 (longueur : 3038 caractères)
L’assurance-vie, nous parlons de celle en euros, reste toujours l’instrument d’épargne réputé sans risques, préféré des Français.
#
A ce titre, i] est concurrencé par le livret A.
#
Rappelons que ce placement leur garantit, en euros courants, l'épargne accumulée avec le temps, c’est-à-dire l’argent confié sous la forme de versements isolés ou programmés, à un assureur, plus les retombées annuelles dont le contrat est crédité progressivement.
#
L’assurance-vie bénéficie d’un traitement fiscal particulier, d’où vient son succès auprès des épargnants, consenti par l’Etat parce qu’elle permet de drainer de l’épargne longue au profit de ses besoins de financement ou de celui de l’économie.
#
La baisse actuelle de la collecte pèse sur l’activité du marché de l’assurance-vie, comme le ferait toute autre baisse d’activité, mais elle ne compromet pas sa solidité financière tant que la collecte nette reste positive.
#
Par collecte nette, on entend la différence entre les cotisations encaissées et les sorties de capitaux, au profit des assurés ou des bénéficiaires à la suite du décès d’un assuré.
#
Selon les chiffres fournis par les assureurs, membres de la FFSA et du GEMA, à fin juillet de cette année les versements sur les supports en euros sont en recul de 13 %, pour atteindre 68 milliards d’euros, tandis que les versements sur les supports en unités de compte ne diminuent que de 1% pour atteindre 12,6 milliards d’euros par rapport, pour la même période à ceux de 2010. (Voir article publié par RiskAssur : Assurance-vie, la baisse continue en juillet 2011
#
Ces reculs ne signifient pas, à notre avis, une quelconque méfiance vis-à-vis de l’assurance-vie mais un manque de disponibilité chez bon nombre d’épargnants victimes de la conjoncture économique alors qu’ au même moment, d’autres prennent des risque pour mieux protéger leur épargne ,contre le risque d’inflation.
#
Le montant des prestations versées depuis le début de l’année s’élève à 59,6 milliards d’euros, en hausse de 18% par rapport aux premiers mois de 2010.
#
Cette hausse s’explique par l’augmentation croissante des prélèvements effectués par des assurés pour leurs besoins propres, ce qui constitue un changement profond de la destination de l’épargne accumulée sur des contrats vie, destinée à l’origine pour constituer un patrimoine à transmettre aux héritiers.
#
Cependant, on ne peut pas exclure, en cas de persistance des difficultés économiques, que la collecte nette sur les placements en Euros puisse être négative, que les entrées de cotisations soient inférieures aux sorties, en obligeant les assureurs à liquider des actifs financiers pour y faire face.
#
Certains assureurs seraient plus touchés que d’autres, avec le risque de mettre en péril leur solidité financière en cas d’insuffisance de capitaux propres, si les cessions d’actifs se passent mal.
#
Dans ce domaine comme dans tout autre, la sécurité absolue n’existe pas.