Comment être créatif pour vivre au-dessus de ses moyens ?

Faisant fi de la règle qui invite à ne pas dépenser plus qu'on ne possède, certaines institutions sont arrivées à nous faire croire qu'un déficit ou un dépassement n'est qu'une avance légitime et indolore sur le budget de l'année suivante.
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En est-il de même dans les entreprises au moment où Monsieur la rigueur et Madame l'austère font feu de tout bois pour raboter (rabioter) des budgets en baisse d'année en année, faute de visibilité suffisante sur le montant prévisionnel du chiffre d'affaires ? Ainsi, la gestion budgétaire est devenue un exercice redoutable pour tous les managers et leurs équipes ; parfois un véritable cauchemar qu'entretient un reporting journalier routinier, laissant peu de place à l'imagination individuelle.
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Mais la réalité est plus bonasse que la théorie quand on constate que le contrôle tous azimuts n'a jamais empêché les pertes, les gaspillages et les fraudes. Les exemples ne manquent pas… Il faut alors admettre que certains contrôlés font preuve de créativité pour contourner les règles en vigueur en matière de gestion budgétaire.
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Dans ce contexte coercitif, comment vivre au-dessus de ses moyens, aussi faibles soient-ils, quand contrôleurs de gestion, auditeurs et cost killers, nouveaux harpagons du 21ème siècle, sévissent à tous les étages ? Au détriment parfois de l'investissement productif et de l'innovation !
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Comment surfer sur la vague d'austérité ambiante ?

Tout d'abord inutile de s'opposer frontalement aux coûteux systèmes de contrôle mis en place ! Bien au contraire, promouvoir leur généralisation permet de… mieux les contourner… Il suffit pour cela de modifier en permanence le système d'information pour éviter toute comparaison valable dans le temps. Voici quatre techniques de base éprouvées à la portée de tous, à user avec modération.
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Technique 1 - L'affinage

Pour un oui ou pour un non, on subdivise les postes budgétaires existants afin de rendre difficile voire impossible toute comparaison valable de la dépense concernée sur plusieurs exercices consécutifs. Décomposer une ligne de dépenses en plusieurs rubriques pertinentes permet d'atteindre assez facilement cet objectif.
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Technique 2 - La transhumance

Elle consiste à opérer régulièrement des transferts partiels justifiés d'un poste de frais généraux à un autre pour rendre inextricable toute comparaison au cours d'un même exercice. A ce titre, un déménagement, une création de poste, une modification de l'organigramme ou une redéfinition de fonction feront parfaitement l'affaire.
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Technique 3 - Le bourrage

Il s'agit de créer ou de rajouter à bon escient et périodiquement dans le SI de nouvelles rubriques pour rendre illusoire toute comparaison entre deux exercices consécutifs. Une modification de la gamme de produits, la création d'un nouveau canal de distribution sont propices à complexifier les tableaux de bord de gestion existants.
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Technique 4 - Le brouillage

Cette technique vise à proposer judicieusement de nouvelles clefs de répartition tout aussi arbitraires que les anciennes pour chambouler le système de pilotage en vigueur.
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En combinant adroitement ces quatre techniques, les contrevenants et les budgétivores sont quasiment assurés d'une paix royale. Non seulement il leur sera possible de dépenser davantage, mais de plus, ils mettront en échec tout contrôle sérieux de leur activité dans le temps. Le turn over dans la fonction contrôle est tel qu'il ne viendra à l'idée de personne de les accuser de rendre le système d'information partiellement ou totalement inopérant.
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Faut-il pour autant baisser les bras face à ces dérapages ? Certes non. C'est oublier qu'une gestion budgétaire sans objectifs, trop spartiate, non partagée et sans autocontrôle ne suffit pas à contrecarrer l'habileté dont font preuve ceux qui y sont réfractaires. L'affinage, la transhumance, le bourrage et le brouillage sont des techniques universelles à l'épreuve du temps et des soubresauts de l'Histoire pour dépenser toujours plus. A bon contrôleur, salut !
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NB. Cette contribution est grandement inspirée d'une des chroniques du livre « La Mouche du Coach » écrit par votre serviteur et paru aux Editions du Panthéon (Cf. Bénéficier de ses pertes pour augmenter son pouvoir d'achat). En savoir plus http://www.editions-pantheon.fr/donat-nobile-d-alessandro/contes-et-nouvelles/la-mouche-du-coach.html)
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Donat Nobilé, gérant de Transvers Consulting
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Auteur de « Réflexions innovantes en assurance vie et non-vie » : en savoir plus
http://www.riskassur-hebdo.com/reflexions_innovantes.php
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Quelques mots sur Réflexions innovantes en assurance vie et non-vie
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Cette étude aborde, de manière synthétique les thématiques suivantes :

1 - La gratuité en assurance

2 - L’auto-assurance

3 - La clef vecteur de services

4 - L’assurance jetable

5 - L’Europe du courtage

6 - L’assurance bancaire

7 - La relation assurantielle

Addendum : Regard sur l’image de l’assurance
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Donat Nobilé a réalisé ce fascicule de 8 thèmes de réflexion
pour répondre à des problématiques d’actualité et à des attentes des assurés.
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Nous vous proposons d’acheter l’étude : « Réflexions innovantes en assurance vie et non-vie » pour la somme de 99 euros TTC au lieu de 149 euros TTC, 22 pages en version numérique « PDF » (format permettant d’être lu à l’écran ou imprimé).
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