L'aéroport parisien du Bourget devenu Centre du Monde

Le Bourget, à quelques kilomètres, au nord de Paris était, avant la guerre de 1939 c'était l'aéroport international de la capitale, puis il a coexisté avec Orly, jusqu'à l'ouverture de Roissy - Charles de Gaulle où depuis, il est devenu l'aéroport d'affaires de Paris.

On y a installé le Musée de l'air et de l'Espace dans les bâtiments de l'ancienne aérogare, réaménagées à cet effet.

D'un accès relativement facile et disposant de vastes terrains, Le Bourget accueille régulièrement quelques-uns des 1 600 salons et manifestations commerciales qui ont lieu, chaque année à Paris.

C'est ainsi que les pouvoirs publics, après la désignation de la France comme pays hôte de la COP 21, ont décidé de l'installer, en accord avec l'ONU au Bourget, en y affectant 180 000 m2.

Il y a édifié une vaste structure de toile blanche pouvant accueillir 40 000 personnes, dont les accrédités et les visiteurs.

Le secrétariat général des Nations unies, qui est I' organisateur de la COP 21, a accrédité environ 22 000 personnes, dont 7 000 délégués, 10 000 observateurs, 3 000 journalistes, des sponsors et des invités.

Pour assurer la sécurité à intérieur de l'enceinte, l'ONU a déployé une centaine de gardes, assistés de 300 agents de société privés et à l'extérieur de la zone onusienne, la sécurité est assurée par 1 500 policiers et gendarmes.

Quarante portiques sont prévus pour permettre un flux le plus rapide possible des personnes, après contrôle de leur identité, en sachant que les personnes accréditées disposent d'un badge destiné à les identifier.

Dans la vaste zone internationale, dite zone bleue, se trouve le centre de négociation, comprenant deux salles prévues pour 1 900 et 1 300 conférenciers.

La première, avec des gradins et des cabines pour les interprètes dont les débats seront transmis sur grand écran, ne sera peut-être pas celle où se jouera l'issu des négociations.

En effet, une trentaine de salles de réunion, insonorisées pour la discrétion des échanges, abriteront les vraies tractations.

Les pays disposeront aussi d'espaces propres pour le travail de leurs délégués et des salles de repos, pour récupérer des décalages horaires. Décalage dont ils doivent tenir compte pour les communications. Enfin, il existe aussi un centre de presse.

La zone internationale ferme la nuit.

Comme la société civile, regroupée en délégations a un rôle important à jouer dans les négociations dans cette zone bleue, l'ONU a mis à leur disposition, pour les rencontres et échanges, 13 salles, un auditorium de 500 places et un petit cinéma.

20 000 personnes y sont attendues, pour assister aux 350 conférences déclinant le thème du climat qui y sont prévues.

Les entreprises, en plus de leur accès aux conférences, comme ceux réservés aux ONG, disposent pour transmettre leurs messages aux délégués, de la Galerie des Solutions, située à l'extérieur du périmètre onusien.

Installé sur 10 000 m2, dans le musée de l'Air et de l'Espace, elles y présentent leurs innovations et solutions bas carbone.

Nous ne citons pas les nombreux événements organisés en marge de la lutte contre le réchauffement climatique, dont certains ont été annulés, suite aux attentats du 13 novembre.

Tout ceci a un coût pour l'Etat, couvert par un budget spécial de 187 millions, voté par le parlement.

Des entreprises participent aux dépenses pour 15 % du budget total et les retombées pour la région sont estimées par l'Office de tourisme et des congrès de Paris à 100 millions d'euros.

Erik Kauf
Rédacteur en Chef