Les allergies du printemps
Article lu 10276 fois, depuis sa publication le 31/03/2014 à 16:55:57 (longueur : 4914 caractères)
Le printemps marque le retour des allergies aériennes. Ce phénomène, plus connu sous le nom de « rhume des foins », se manifeste lorsque nous respirons des substances, auxquelles nous sommes allergiques.
De quelles substances s'agit-il ?
Pourquoi certaines personnes y sont sensibles et d'autres non ?
Quelles qu'en soient les réponses, la médecine n'est pas totalement démunie devant ce calvaire annuel.
Les symptômes de l'allergie aérienne
Suivant la gravité des symptômes, l'allergie est source d'inconfort, de gêne dans le quotidien ou de manifestations graves.
Les signes allergiques sont présents sur un ou plusieurs des foyers suivants :
- Le nez (rhinite, avec éternuements à répétition, écoulements du nez, sensations de démangeaisons, céphalées)
- Les yeux (conjonctivite, avec rougeurs et larmoiement)
- La respiration (sifflements lors de la respiration, essoufflements et toux éventuelles, autrement dit de l'asthme).
Il est à noter que la rhinite allergique peut donner lieu à des sinusites parfois chroniques et à la longue, des polypes dans le nez.
La manifestation la plus grave des allergies reste le choc anaphylactique : le pronostic vital est engagé et nécessite une prise en charge médicale en urgence.
Que la personne soit dans ce cas ou en détresse respiratoire, il est impératif d'appeler le 112 : ce numéro est valide dans toute l'Europe.
Pourquoi est-on allergique ?
Il s'agit d'un dysfonctionnement immunitaire, résultant d'une prédisposition génétique.
En présence de la substance allergène, l'organisme entre dans un processus inflammatoire et sécrète des lymphocytes T ou des anticorps (immunoglobulines de type €, dites IgE).
Ces défenses immunitaires vont par exemple envahir la peau ou les bronches, induisant des rougeurs, des œdèmes, des sécrétions ou des crises d'asthme.
Quels sont les allergènes des rhinites aériennes ?
Il faut être conscient que les rhinites allergiques existent tout au long de l'année, dès lors que l'on respire une substance allergène.
Le rhume des foins concernera donc plus particulièrement les substances allergènes du printemps et de l'été :
Les pollens :
La géographie et les saisons impliquent différents pollens. À titre d'exemple, l'ambroisie est une plante allergène, qui sévit particulièrement dans la vallée du Rhône, le Sud-Est est davantage concerné par les cyprès.
À cela, se rajoute la périodicité, entre la période des arbres, celle des graminées et celles des herbacées.
Les produits chimiques :
Les personnes travaillant ou vivant à proximité d'environnements d'exploitation agricole, sont à même de développer des allergies respiratoires. La saisonnalité entre également en ligne de compte, puisque l'épandage agricole, par exemple, est susceptible de déclencher des réactions allergiques.
La pollution :
Les pics d'ozone, particulièrement en été, déclenchent et aggravent d'autant plus les allergies respiratoires, qu'il est difficile de s'y soustraire.
D'autres allergènes entrent également en ligne de compte : les acariens, les poussières, les moisissures, etc.
Diagnostic
Devant des symptômes rebelles, il convient de consulter un généraliste, lequel vous adressera à un allergologue.
Ce dernier se livrera à quelques investigations concernant :
- les antécédents allergiques personnels et familiaux,
- les symptômes, la manière dont ils se manifestent
- la gêne générée par cette allergie.
L'entretien sera d'autant moins long, que vous connaissez l'allergène en cause.
Mais si tel n'est pas le cas, l'allergologue procèdera à des tests cutanés et sanguins, afin de déterminer le coupable.
Parfois, il peut y avoir plusieurs « coupables », notamment lors d'allergies croisées.
Soigner l'allergie aérienne
Les soins seront axés sur trois points :
- Se soustraire autant que possible à l'allergène (ce qui n'est pas toujours évident)
- Soulager les symptômes, en utilisant les propriétés des antihistaminiques, ou de la cortisone dont l'usage est prescrit sur une courte durée.
- La désensibilisation, ou immunothérapie spécifique (ITS), que l'on pourrait comparer à une « rééducation » progressive du système immunitaire. Pour les rhinites, ces thérapies durent en moyenne de 3 à 5 ans et obtiennent 60% de résultats probants.
Pour en savoir plus, sur FranceMédecin : http://www.riskassur-hebdo.com/actu01/actu_auto.php?adr=3009131308
SOURCES
http://www.ameli-sante.fr/allergies/les-symptomes-le-diagnostic.html
http://allergies.afpral.fr/
http://www.inserm.fr/thematiques/immunologie-hematologie-pneumologie/dossiers-d-information/allergies
http://www.who.int/respiratory/other/Rhinitis_sinusitis/fr/