Après l'analyse des causes du crash du Rio-Paris, le plus dure reste à faire, l'imputation des responsabilités
Article lu 26839 fois, depuis sa publication le 03/08/2011 à 16:01:16 (longueur : 2404 caractères)
Le Bureau d'enquêtes et d'analyse, le BEA a, dans sont troisième rapport d'étape établi la genèse de la catastrophe, dont il faudra tirer, le moment venu, les conséquences, aux quelles les parties impliquées devront se préparer.
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Le rapport d'étape a mis l'accent sur les problèmes techniques qui se sont enchainés et a relevé la réaction de l'équipage, qui n'a pas réussi à éviter le crash.
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Lorsque, le commandant de bord a quitté le poste de pilotage, pour aller se reposer, le vol se déroulait normalement, le pilote automatique était enclenché et les deux copilotes étaient à leur poste.
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L'avion, devait pénétrer quelques minutes plus tard dans une zone de turbulence facile à encaisser, cependant la phase qui devait conduite à la catastrophe, la mise hors service pour cause de givrage , les sondes Pitot , les indicateurs de vitesse s'est immédiatement enclenchée.
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Le fait d'être privé des indicateurs de vitesse désengage, comme prévu le pilote automatique et oblige l'équipage à prendre en main les commandes, ce qui a été fait.
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Les manœuvres effectuées par le copilote qui a pris les commandes, ont conduit au décrochage de l'avion, qui n'est plus porté par l'air et qui, de ce fait devient un objet incontrôlable, plus lourd que l'air.
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Cette situation conduit au crash si l‘avion n‘est pas repris en main à temps.
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Le commandant de bord, alerte par le second copilote a immédiatement rejoint le poste de pilotage mais n'a pas réussi, en reprenant les commandes , à rétablir la situation.
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Quatre minutes et demi se sont passées entre le d'écorchage de l'avion et son impact dans l'eau.
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Les passagers n'ont pas été alerté, tant l'incident a été rapide , c'est le seul aspect positif du drame si l'on ose le qualifier ainsi, car il est probable qu'ils ont été tués sur le coup sans se rendre compte de rien.
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La justice, a mis les deux protagonistes, le constructeur de l'avion, Airbus et son exploitant Air-France sur un pied d'égalité mais elle devra, en fin de compte trancher, à partir du moment où le BEA aura déposé, dans quelques mois son rapport définitif.
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Compte tenu de la complexité des questions qui se dessinent
d'ors et déjà et des intérêts en cause, il faut s'attendre à de très longs débats, ce qui n'empêchera pas d'en tirer dès à présents les enseignements en vue de l'amélioration de la sécurité du transport aérien.