Maîtrise des Risques : Les entreprises doivent anticiper les effets du réchauffement climatique
Article lu 9153 fois, depuis sa publication le 03/04/2014 à 09:58:11 (longueur : 2580 caractères)
Alors que les experts situent le réchauffement climatique, d’ici la fin du 21eme siècle entre 2 et 4 degrés, selon les régions et en fonction des mesures qui devraient être décidées et appliquées par la communauté internationale, les effets de ce réchauffement et les dérèglements climatique qui s’en suivent est en cours et se font d'ors et déjà ressentit chez nous, d’autant plus que les émissions de gaz à effet de serre progressent allègrement autour de nous.
Dans ce contexte, il faut s’attendre à une forte augmentation des catastrophes naturelles que les entreprises doivent intégrer dans leurs prévisions d’exposition aux risques de leurs installations, de leurs stocks de matières premières et de produits finis.
Elles doivent anticiper les effets du changement climatique sur leurs approvisionnements et sur leurs débouchés, de manière à sécuriser leur activité, ce qui compliquera sérieusement la mission de leurs prévisionnistes.
Les conséquences du changement climatique sont inscrits dans le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC, qui viennent d’être présentées à Yokohama au Japon.
Météo France a organisé dans la foulée un colloque international intitulé « Comment se préparer au climat demain »
Elle a aussi, avec une association Enterprise pour l’environnement, EPE qui regroupe une quarantaine de grands groupes, préparé un guide pour les entreprises, qu’elle publie en collaboration avec l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique, l’Onerc.
Pour commencer, Il va falloir appliquer les vieilles méthodes de « La maitrise des risques » pour évaluer l’exposition de chaque établissement aux risques climatiques, en sachant qu’elle varie en fonction de sa situation géographique, de ses activités et de la localisation de ses fournisseurs et de ses clients.
Cependant, au lieu de passer à la quantification des risques, une opération relativement simple qui consiste à évaluer, sur des bases comptables, les conséquences financières d’un sinistre, il va falloir analyser les conséquences du réchauffement climatique sur le fonctionnement même de l’entreprise, notamment du fait de l’élévation de la température ambiante.
Il va de soi que la prévention et la protection gagneront en valeur et ce quelque soit la taille des entreprises.
Dans ce contexte, la Direction générale des risques des grandes entreprises gagnera en importance, en ayant notamment pour mission de préparer l’information des actionnaires des mesures prises pour préserver l’activité de l’entreprise.