L'INSEE relève une baisse de l’inflation en septembre 2024
Article lu 3185 fois, depuis sa publication le 30/09/2024 à 09:44:24 (longueur : 2503 caractères)
Selon l'estimation provisoire réalisée en fin de mois par l'INSEE, les prix à la consommation ont augmenté de 1,2 % en septembre 2024 sur un an, après une hausse de 1,8 % en août. Cette nette baisse de l'inflation s'explique principalement par un repli des prix de l'énergie, en particulier ceux des produits pétroliers. Les prix des services ont également ralenti sur un an, tandis que ceux des produits manufacturés ont diminué à un rythme légèrement plus soutenu qu'au mois précédent. Les prix de l'alimentation et du tabac ont, quant à eux, augmenté au même rythme que le mois précédent.
Sur un mois, les prix à la consommation ont diminué de 1,2 % en septembre 2024, après une hausse de 0,5 % en août. À l'effet saisonnier de la baisse des prix des transports—notamment aériens—et des services d'hébergement, s'ajoutent une baisse marquée des prix de l'énergie, le retour à la normale de certains tarifs après les Jeux Olympiques et Paralympiques, ainsi que la diminution des prix des services de santé. À l'inverse, les prix des produits manufacturés ont augmenté sur un mois, portés par la hausse des prix de l'habillement et des chaussures. Les prix du tabac sont restés quasi stables par rapport à août. Cette conjonction de facteurs a conduit à la baisse mensuelle des prix la plus forte depuis le début de la série en 1990.
Par ailleurs, sur un an, l'indice des prix à la consommation harmonisé a augmenté de 1,5 % en septembre 2024, après une hausse de 2,2 % en août. Sur un mois, il a baissé de 1,2 % après une augmentation de 0,6 % le mois précédent.
Analyse et perspectives
La diminution significative de l’inflation en septembre est principalement attribuable à la baisse des prix de l’énergie, reflétant une correction des marchés pétroliers. Les événements exceptionnels tels que les Jeux Olympiques et Paralympiques ont également influencé les tarifs de certains services, dont le retour à la normale a contribué à la baisse générale des prix.
Cette tendance pourrait avoir un impact positif sur le pouvoir d’achat des ménages, favorisant une reprise de la consommation intérieure. Toutefois, la stabilité des prix de l’alimentation et du tabac indique que certains secteurs restent insensibles à ces fluctuations, nécessitant une attention particulière pour les politiques économiques futures.
Les économistes surveilleront attentivement les données des prochains mois pour déterminer si cette baisse de l’inflation est conjoncturelle ou le signe d’une tendance plus durable.