Les regards se tournent vers les modalités de sortie du nucléaire de l’Allemagne

Le gouvernement allemand a annoncé la sortie du nucléaire d’ici 2022, ce qui implique l’arrêt des 17 réacteurs en activité, qui assurent 22% des besoins en électricité du pays.
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Cela fait de longues années que cette sortie est prévue par les membres de la coalition qui gouvernement le pays, qui ont certainement établi un calendrier rigoureux d’arrêt des centrales, compte tenu des possibilités de substitution d’électricité d’autres origines ; à la de fourniture d’électricité nucléaire supprimée progressivement.
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Les 8 centrales les plus anciennes sont déjà à l’arrêt et il est prévu de ne pas les remettre en service, ce qui risque de mettre à l’épreuve, dans les mois à venir, le plan de substitution.
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Selon les observateurs, le défi est immense et ils se demandent si le calendrier annoncé pourra être tenu, tout en faisant confiance, malgré l’importance des défis, à la première économie européenne.
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L’éolien et le solaire auront un rôle croissant à jouer, au fur et à mesure de leur développement, mais l’Allemagne devra entre temps importer davantage de gaz russe et de faire appel aussi davantage à ses mines de charbon au risque de perturber gravement le marché de l’énergie.
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On a construit de nouvelles centrales thermiques qui risque d’empêcher l’Europe d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et dont l'Allemagne aura à rendre compte.
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Il reste aussi un problème de prix, dans la mesure où les productions d’électricité de substitution au nucléaire sont nettement plus coûteuses, que celui-ci.
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L’Allemagne compte sur des possibilités d’importation d’électricité des pays voisins dont la France, pour faire face à des pics de consommation alors qu’ils peuvent eux-mêmes avoir des problèmes de disponibilité à la même période.
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La décision de l’Allemagne sera suivie avec le plus grand intérêt par ses partenaires européens en raison de l’impact considérable qu’elle risque d'avoir sur eux, d’autant plus, qu’en l’absence d’une politique énergétique européenne commune, elle n’a fait l’objet d’aucune concertation.
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Cependant, si l’Allemagne réussit sa sortie du nucléaire, elle aura pris une longueur d’avance sur ses concurrents dans les industries de demain et cela pourra leur servir d'exemple.