A Paris les piétons auront droit de cité
Article lu 7324 fois, depuis sa publication le 30/01/2017 à 08:40:11 (longueur : 3153 caractères)
On découvre que la capitale de la France est avant tout une ville piétonne, où 52 % des déplacements se font à pied, ce qui n'a rien de surprenant, vu la taille de la capitale que l'on peut effectivement traverser, d'un seul trait, à pied.
Paris compte environ 2 millions d'habitants, en se situant au centre d'une agglomération qui en compte 10 millions.
Cependant, les trajets à pied dans la capitale ne sont pas très longs, ils sont de l'ordre de 400 à 500 mètres, en fonction de l'âge de chacun, selon une enquête effectuée auprès des ménages et publiée en 2010.
Ceci est possible dans une ville dense comme Paris où l'on trouve de nombreux commerces et services, dans un rayon de 400 mètres autour de chaque immeuble.
A titre de comparaison, on note que, selon cette même enquête, les déplacements à vélo font en moyenne 2,2 km, ceux à moto 4 km, en transport collectif 5,3 km et en voiture 6,9 km.
Il ne s'agit, bien entendu que de déplacements effectués à l'intérieur du boulevard périphérique qui ceinture la capitale, sans déborder en banlieue.
Dans ces conditions, 79 % des déplacements effectués pour des motifs d'achat se font à pied, 63 % des déplacements secondaires non liés au travail et 51 % des démarches administratives se font également à pied.
Consciente de la place occupée par les piétons dans la circulation de la capitale, la municipalité lance un « plan piéton » pour rééquilibrer l'espace public en leur faveur.
Son plan, avec un budget de près de 90 millions d'euros, vise à réduire toujours d'avantage la place de la voiture dans la capitale, qui pour 13 % des déplacements occupe 50 % de l'espace public.
L'objectif de ce plan, précisé lors d'un point presse le 23 janvier, est la qualité de la vie, la qualité de l'air, le confort et la sécurité des piétons dans l'espace public.
Dans tous les arrondissements de Paris, des dizaines de projets, dont certains déjà en cours, devront désormais favoriser la marche urbaine comme mode de déplacement et rendre les rues de la capitale plus sûres et plus accueillantes, ce qui est loin d'être les cas.
Pour diminuer la place de la voiture, mais aussi son empreinte, la Maire de Paris souhaite limiter la vitesse à 30 km/h dans l'ensemble de la capitale, exceptions faites des grands axes qui représentent 10 % à 15 % de la voirie, qui pourront toujours être empruntés à 50 km/h.
C'est sur ces axes que se concentre l'essentiel de la circulation automobile en rendant la traversée aux piétons normalement constitués extrêmement difficile, notamment aux Champs Elysées où la traversée doit se faire en deux temps, tant que la durée des feux verts, à l'usage des piétons, n'aura pas été augmenté.
A Paris, sur les nombreux passages pour piétons dépourvus de feux tricolores, les piétons attendent vainement que les automobilistes s'arrêtent pour leur céder le passage, comme le Code de la route les y oblige et comme cela se pratique dans des pays voisins.
C'est un problème urgent et important qui doit être résolu sans complaisance, en mettant fin à une incivilité, autant qu'à une infraction grave au Code de la route.