Haro sur les cabines à bronzer

Alors que de nombreuses voix autorisées condamnent l’usage des cabines à bronzer, les professionnels, nombreux à exploiter ces cabines, défendent leur fonds de commerce.
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La question serait officiellement, sinon définitivement tranchée, par l’application de la solution radicale avancée par les docteurs Jean Civatte et Jacques Basex de l’Académie nationale de médecine dans Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 23 mai, qui porte sur l’interdiction pure et simple des cabines.
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Mais peut-on interdire aux particuliers, qui disposent chez eux d’une cabine de bronzage, de s’en servir ?
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La journée consacrée à la détection du cancer de la peau, dont la responsabilité incombait à l’origine à la seule exposition excessive et non protégée aux rayons du soleil, avant que l’on y ajoute les dangers réels ou supposés de des UV, a été l’occasion par Marisol Touraine, la nouvelle ministre de la Santé, de dresser un état des lieu des cancers de la peau.
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Selon une étude publiée dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire, les chercheurs évaluent que 91 et à 350 nouveaux cas de mélanomes cutanés sont dus au bronzage artificiel chaque année.
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En supposant que les cas provoqués par les cabines de bronzage aient le même pronostic que ceux induits par UV du soleil, les scientifiques estiment qu’entre 19 et 76 décès annuels sont attribuables au bronzage en cabine.
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Si la pratique actuelle perdure, on pourrait lui attribuer entre 566 et 2 288 décès dans les trente prochaines années, ce qui permet de relativiser le risque lié à la pratique du bronzage en cabine, par rapport à d’autres pratiques à risques, comme la conduite sous l'emprise d’une drogue.
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Consciente de la contre publicité dont risque de souffrir leur activité, on a pu voir dans les médias la publication de conseils pour mieux utiliser les cabines UV, sans que l’on puisse les attribuer formellement au Syndicat national des professionnels du bronzage en cabine, le SNPBC.
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La première recommandation concerne le maquillage qui, présent sur la peau, peut engendre des taches et des brulures, en sachant que ceci est aussi valable pour les accélérateurs de bronzage, à ne pas utiliser en cabine.
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Il est également recommandé de demander à son médecin si des médicaments qu’il a prescrits ne sont pas contre-indiqués à une exposition aux UV.
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La seconde recommandation concerne la protection des yeux par le port de lunettes appropriés, bien que tout le monde ne soit pas conscient.
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La troisième recommandation émane de la dermatologue Claudine Blanchet-Bardon, vice-présidente du Syndicat des dermatologues vénérologues, qui recommande aux amateurs masculins de bronzage en cabine le port d’un string, pour se protéger contre l’éventuelle transformation d’un virus dermatologique en virus cancérigène.
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Enfin, la dernière recommandation concerne les excès.
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Le SNPBC a lui-même alerté les pouvoirs publies sur la pratique des offres illimitées de certains centres de bronzage, qui peuvent conduire à une exposition excessive.
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Aujourd’hui, son leitmotiv est « le bronzage responsable ».