La France compte parmi les victimes collatérales de la sortir du nucléaire de l’Allemagne
Article lu 14580 fois, depuis sa publication le 28/10/2011 à 09:38:00 (longueur : 2701 caractères)
Alors que les médias évoquent, avec une pointe d’ironie , les problèmes que va rencontrer l’Allemagne cet hiver pour son approvisionnement en électricité, parce qu’elle a déjà déconnecté 8 centrales nucléaires sur les 18 de son réseau, on nous apprends que la France a été obligée, faute de production suffisante l’hiver dernier, d’importé jusqu’à 8 000 de mégawatts, essentiellement … D’Allemagne,
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Or, cet hiver, l’Allemagne se trouvera sur le marché de l’électricité, en qualité d’acheteur et non plus de vendeur, face à la France, importatrice d’électricité lors des grands pics quotidiens, notamment autour de 19 heures.
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A cause du chauffage électrique, très rependu chez nous, la France est le pays européen dont la consommation augmente le plus par grand froid.
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La consommation de notre pays augmente de 2 300 mégawats chaque fois que la température extérieure baisse d’un degré, dont il faut disposer à l’instant « T », en sachant que l’électricité ne se stocke pas en grande quantité.
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Faute d’une possibilité d’importation, la sécurité de notre approvisionnement dépendra concrètement du froid et de la production de nos réacteurs nucléaires en activité.
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Sinon et pour éviter le risque d’effondrement du réseau, RTE serait contraint de pratiquer des coupures sélectives que la France a subies jusqu’à la fin des années quarante, de triste mémoire de ceux qui les ont connues.
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Elle aussi des possibilités d’effacement auprès de clients industriels, équipés à cet effet avec son soutien financier de groupes électrogènes, les rendant autonomes et ce principalement en Bretagne.
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Enfin, les pouvoirs publics peuvent lancer des appels au civisme des consommateurs.
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RTE doit présenter un état des lieux sur ses possibilités d’approvisionnent dans le mois à venir, avant le 10 novembre et l’Association européenne de gestionnaire de réseaux, Entso-E doit présenter, de son côté, une étude au niveau européen, à la fin du mois même mois.
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L’augmentation de la demande d’électricité n’est pas une fatalité, mais les techniques qui permettent de mieux valoriser l’énergie disponible, principalement dans l’habitat sont encore longues à venir.
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En attendant, il faudra pouvoir faire face aux besoins croissants d’électricité par la mise en service de nouvelles sources d’énergies renouvelables, à supposer les problèmes techniques et financiers résolus et d’accepter les centrales thermiques émettrices de gaz à effet de serre et les réacteurs nucléaires, bien que .de plus en plus contestés.
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Dans ce contexte, les demandes véhémentes de sortir immédiatement, sinon rapidement du nucléaire de la France, qui en dépend pour 75% de sa production, semblent peu réaliste.