A la recherche d’une solution au conflit entre taxis et VTC Article lu 10796 fois, depuis sa publication le 28/04/2014 à 09:30:11 (longueur : 2693 caractères)
Les voitures de tourisme avec chauffeur, les VTC sont sur le point de prendre leur essor pour pallier au manque de taxis, dans les grandes villes et en particulier à Paris, où il est impossible de trouver un taxi à la sortie des spectacles, lorsqu’il pleut, autrement dit, chaque fois que l’on en a besoin.
Cette situation est due à l’esprit corporatiste de la profession, qui a réussi à imposer un numerus clausus d’où une valorisation excessives des plaques, attribuée gratuitement pas l’administration, devenue un élément substantiel de leur fonds de commerce.
A Paris, l'usage veut que les taxis s’agglutinent matin et soir aux aérodromes, dans l’attente d’une course plus longue et plus rentable qu’une course en ville.
Pendant ce temps, les difficultés de circulation et, surtout du stationnement incitent un nombre croissant d’automobilistes à renoncer à l'utilisation leur voiture en ville.
Ce besoin a donné naissance à une nouvelle activité, celle des VTC, destinée à mettre fin, de facto, au monopole des taxis, qui par réaction, ont mis en oeuvre leur pouvoir de nuisance en bloquant, aux heures d’affluence, la circulation à Paris, afin agir sur les pouvoirs publics.
Pour calmer le jeu, le Premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault, a chargé un député, Thomas Thenoud, d’une mission de médiation, en bloquant entre-temps la délivrance de toute nouvelle autorisation de mise en service d’un VTC.
Cette mission s’est soldée, au bout de deux mois de discussions stériles, par le dépôt d’un rapport, à l’actuel Premier ministre Manuel Valls.
Dans son rapport, Thomas Thévenoud propose la modernisation de l’activité taxi et une meilleure réglementation de l’activité ds VTC, qu’il veut formaliser dans une proposition de loi, en différenciant l’activité des taxis, de celles des VTC , sans tenir véritablement compte de l’intérêt de clients.
Nous n’entrerons pas dans le détail de ces propositions, qui sont contestées par les uns comme par les autres, qui ne pourraient être modifiées qu’à la marge, sauf à unifier les deux professions, aujourd’hui concurrentes.
Cette unification passe par le rachat des plaques, notamment celles des artisans taxi, qu’il ne s’agit pas de léser et par la conception d’une réglementation qui doit en assure le bon fonctionnement et la sécurisation du service.
La réglementation doit porter sur la réservation, les tarifs et les moyens de paiement, la capacité des chauffeurs, la vérification des véhicules, l’assurance et l’étendue des services, dans l’intérêt et pour couvrir les besoins des différentes catégories d’usagers.
Il s’agit de mettre en place un service privé de voyageurs, rendu sous le contrôle de l’État.
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