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Vivre avec des douleurs chroniques Article lu 17426 fois, depuis sa publication le 26/07/2013 à 10:04:00 (longueur : 4460 caractères)
Caractéristiques des douleurs chroniques
Une douleur est chronique lorsqu’elle persiste plus de trois à six mois et n'est pas soulagée par les traitements.
Ces douleurs touchent particulièrement les 45-54 ans et les femmes. Peu d'informations concernent les enfants : ils semblent être oubliés des études menées.
Toutes les causes de douleurs chroniques ne sont pas identifiables, mais peuvent se classer en trois groupes décroissants, par nombre de cas :
- Les pathologies rhumatologiques : fibromyalgies, arthrose, hernies discales, polyarthrite…
- Les maladies neurologiques : névralgies, migraines, neuropathie….
- Les autres cas : douleurs du membre fantôme, répercussion du cancer, calculs rénaux, lésions nerveuses traumatiques…
Impacts sur la personne
Les douleurs chroniques altèrent tous les aspects de la vie :
- Physiquement, par retentissement sur l'activité quotidienne.
- Moralement, car la personne se sent diminuée et a le sentiment d'être une charge pour ses proches.
- Professionnellement, car les arrêts maladie nuisent à sa carrière. Parfois, l'échec scolaire ou la perte d'emploi sont inéluctables.
- Socialement, car la personne se replie sur elle, n'ose plus s'exposer ou exprimer son ressenti. Ces stratégies d'évitements aboutissent parfois au développement de phobies sociales.
Les approches médicales
Quel professionnel consulter ?
Prioritairement, son médecin traitant. Lui seul peut mettre la douleur en corrélation avec les antécédents du patient. Il connait la nocivité des médicaments, en raison d'un terrain allergique ou d'interactions avec d'autres traitements. Il mènera les premières investigations et proposera des solutions. En cas d'échec, le généraliste orientera son patient sur un centre antidouleur.
Ces centres proposent une prise en charge multidisciplinaire : kinésithérapie, psychiatrie, neurologue, orthopédistes, etc. La douleur y est évaluée avec des outils. Le but est de traiter le mal et d'apprendre au patient à gérer sa douleur. Hélas, le territoire ne compte que 250 centres et l'attente pour un rendez-vous est longue.
Les médicaments
Les antalgiques sont classés selon trois niveaux :
- les non-opioïdes (anti-inflammatoires non stéroïdiens, aspirine, paracétamol, ibuprofène)
- Pour le seuil de douleur supérieur, on ajoute aux premiers des opioïdes faibles (codéine ou tramadol)
- Pour le troisième niveau, les opioïdes forts, type morphine.
Certaines douleurs neuropathiques ne seront soulagées que par des médicaments particuliers, tels les anxiolytiques, les antiépileptiques, etc.
Le danger des patients livrés à leur douleur est de les voir pratiquer une automédication sauvage : ces personnes doivent être accompagnées et entendues, car l'incrédulité médicale aggrave le repli du malade.
Les thérapies complémentaires
La neurostimulation transcutanée (TENS) s'appuie sur la « théorie du portillon », c'est-à-dire la transmission des messages de la douleur entre le cerveau et la moelle épinière. Elle court-circuite ces messages par un courant léger qui, en plus, semble stimuler la production d'endorphines et de substances apparentées. Ces deux propriétés expliqueraient les capacités analgésiques de la TENS.
Les patients peuvent être réceptifs à d'autres thérapies : la radiothérapie antalgique pour les douleurs cancéreuses, l'ostéopathie, la mésothérapie, la cryothérapie, les massages, la relaxation, etc. Il existe également des techniques chirurgicales.
L'approche psychologique
Les thérapies comportementales et cognitives ont deux buts : rationaliser et apprivoiser la douleur. Les techniques utilisées sont celles du biofeedback, de la relaxation. Un carnet de bord est prévu pour décrire précisément ses ressentis.
L'emploi d'une ou plusieurs de ces techniques est adapté au cas de chaque patient, afin de lui restituer une qualité de vie aussi bonne que possible.
Attention : quelle que soit la stratégie médicale, la régression de la douleur n'est pas immédiate et se fait rarement en totalité.
Les médecines douces et les approches non médicales
- La relaxation présente un intérêt certain.
- Les produits dits « naturels » doivent être conseillés par un pharmacien.
SOURCES :
* http://www.vidal.fr
* http://www.has-sante.fr
* http://www.sante.gouv.fr/la-douleur.html

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