La rédaction de RiskAssur répond ici à quelques questions posées par la canicule
Article lu 10764 fois, depuis sa publication le 25/06/2019 à 09:54:27 (longueur : 2932 caractères)
Il est déjà arrivé qu'il fasse chaud en France dès le mois de juin, mais un calcul comme de celle qui frappe le pays cette dernière semaine de juin est une première et pour les météorologistes, il s'agit incontestablement d'une conséquence du réchauffement climatique, qui s'accélère.
Contrairement à ce qui s'est passé en août 2003 où, faute d'une quelconque préparation, une canicule longue et sévère a fait 80 000 morts en Europe dont 15 000 en France, la population de notre pays y est préparée, ce qui n'empêche pas qu'il y aura des morts prématurés.
Dans les villes qui attirent la chaleur, qui sont ce qu'elles sont, la population est prévenue de ce qu'elle risque en s'exposant à la chaleur, alors qu'elle peut profiter des mesures prises, pour les aider à franchir, notamment et les plus fragiles, cette période difficile.
Quant à l'adaptation des villes aux nouvelles conditions climatiques, permettant aux habitants d'y faire face, dans les meilleures conditions possible, ce sera une opération difficile et coûteuse à conduire sur le long terme, sur laquelle nous aurons certainement souvent l'occasion de revenir, mais revenons aux questions qui nous préoccupent en ce moment.
Nous sommes au second jour de la canicule, annoncée d'abord pour durer quatre jours et maintenant pour six, sans que l'on puisse en être certain qu'elle se dissipera à la fin de la semaine, comme elle est venue, cela découlera de la position de l'anticyclone positionné sur l'Europe central, qui peut avoir la vie tenace.
On parle de canicule lorsque la température ne descend pas sous la barre de 20°C la nuit, pendant 3 jours d'affilée, tout en s'élevant le jour à plus de 30°C, avec des seuils différents, de ville en ville, avec des températures pouvant dépasser actuellement les 40° C.
C'est le moment de parler plus longuement des « températures ressenties », hiver comme été, qui correspondent à la réalité des périodes vécues par la population.
Disons, pour la petite histoire que c'est un concept relativement récent, venu des Etats-Unis, utilisé en cas de grand froid, en partant du principe que le froid est ressenti de manière plus violente lorsqu'il y a un gros coup de vent.
De la même manière, la chaleur est d'autant plus difficile à supporter à fur et à mesure l'humidité dans l'air s'élève, qui empêche le corps d'évacuer la chaleur par la transpiration.
Aujourd'hui, il est encore trop tôt, selon Météo-France de dessiner la carte des températures ressenties dans les jours qui viennent, cependant, il est tout à fait probable que le taux d'humidité s'élèvera.
Fort des prévisions faites par Météo-France qui prévoit des pics de chaleur, notamment dans la capitale dépassant 40°C, la municipalité a activé le plan canicule 3, qui prévoit notamment l'ouverture au public des jardins de la ville et le ministre de l'éducation nationale a décidé le report des épreuves du brevet des collèges d'une semaine.