Les Français moyens ont du mal à préparer leur retraite
Article lu 10531 fois, depuis sa publication le 25/03/2014 à 09:57:19 (longueur : 2529 caractères)
Alertés par les revalorisations ou, plutôt par l’absence de revalorisation des pensions en 2014, les actifs sont convaincus et il est impossible de leur donner tort, que leur situation sera plus défavorable que celle des retraités d’aujourd’hui.
Face à l’insuffisance des cotisations des actifs, la révision du régime de base des salariés du privé, versée le 1er octobre 2014 seulement, sera de 0,5% et celle des régimes complémentaires, Arrco et Agirc sera nulle cette année, alors que les hausses des tarifs se poursuivent, depuis le 1er janvier.
La cause en est la stagnation, voire la baisse de la masse salariale, qui sert d’assiette au calcul des cotisations.
Selon la dernière étude réalisée par le Cabinet Deloitte intitulée « Les Français et la préparation de la retraite, comment inverser les courbes », 63 % des sondés estiment que le montant de leur future pension ne sera pas suffisante pour couvrir leurs besoins.
Ils sont persuadés que ce n’est pas la dernière réforme qui viendra changer la donne et seuls 11 % pensent que les mesures prises permettront de préserver durablement le système par répartition.
Trois quarts des personnes interrogées estiment qu’elles devront compléter leur retraité par d’autres sources de revenus, mais seulement 53% des actifs disent épargner pour financer de quoi leur assurer un complément de retraite, pour le moment venu.
Il ressort de cette étude, explique Hugues Magon, directeur conseil secteur assurances chez Deloitte « que les Français ont définitivement pris conscience qu’ils doivent épargner mais, entre cette intention et la réalité, il y a un fossé et, qu’en raison de la crise, la montée du chômage, la baisse du pouvoir d’achat, les Français ont d’autres priorités, à court terme ».
Cependant, parmi les produits d’épargne cités par les sondés, arrivent en tête les livrets, qui ne sont pourtant pas les plus appropriés pour préparer ses vieux jours, et l’assurance-vie, alors que les placements estampillés « retraite » comme les PERP PEE et PERCO restent peu utilisés.
Pour Hughes Magon, les Français s’orientent, en effet vers des produits qui ne sont pas adaptés, ce qui prouve qu’ils sont mal accompagnés, mal conseillés.
Nous laissons évidemment à son auteur, la responsabilisé de son appréciation des produits d’épargne, alors qu’il serait intéressant de connaitre l’avis des assureurs et des banquiers sur les produits d’épargne en générale et sur ceux destinés plus particulièrement à la retraite , qu’ils mettent sur le marché à profusion.