L’OMM dénonce un record de concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère
Article lu 11951 fois, depuis sa publication le 24/11/2011 à 09:24:43 (longueur : 3021 caractères)
L’OMM (Organisation météorologique mondiale) qui coordonne, dans le cadre de son programme de veille de l’atmosphère globale les observations des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, via un réseau de stations réparties dans plus de 50 pays, vient de faire état, comme à l’accoutumé, de ses dernières observations, dans un tout récent rapport.
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Elle a constaté que les principaux gaz à effet de serre et notamment le dioxyde de carbone, le CO2, à l’origine du réchauffement atmosphérique, ont franchi de nouveaux records de concentration, comme vient le déclarer Michel Jarraud, son secrétaire général.
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La concentration de méthane, qui est le deuxième gaz à effet de serre le plus important est repartie à la hausse, après une période de stabilisation et il faut ajouter à ce cocktail le protoxyde d’azote le N20, en augmentation de 20% par rapport à celle de l’époque préindustrielle.
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A côté des activités industrielles et de la déforestation, l’utilisation massive d’engrais azotés contribue aussi à la concentration des gaz à effet- de serre dans l’atmosphère.
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Rappelons que les gaz à effet de serre captent une partie du rayonnement solaire traversant l’atmosphère et, en jouant le rôle d’un radiateur, contribuent à son réchauffement.
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Le taux d’accroissement de leur concentration dans l’atmosphère est en hausse constante et même si nous pouvions stopper brutalement nos émissions, les quantités de gaz, déjà présentes, y subsisteraient encore pendant de dizaine d’années et continueraient de perturber, selon Michel Jarraud, le fragile de l'équilibre de la Terre.
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Le dernier rapport de l’OMM, ajouté à celui de Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, le Giec est un cri d’alarme qui devrait être entendu par les délégués de près de 200 pays, membres de l’ONU, sur le point de se réunir à Durban pour débattre, en fait, de l’avenir de notre planète, alors que les effets du réchauffement climatique en cours se multiplient de différentes manières.
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Rappelons qu’ à Copenhague, il y a 2 ans, comme l’année dernière à Cancun , rien de concret n’ a pu être décidé, en sachant que la solution passe par des engagements contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre pris par les principaux pays pollueurs, en tête desquels se situent la Chine et les Etats-Unis, qui se disputent la première place parmi les grands pollueurs.
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Les perspectives de la Chine, en raison de l’importance numérique de sa population en voie d’accéder au rang de consommateurs, sont immenses et c’est encore plus le cas de l’Inde.
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Les grands pollueurs n’ont pas signé le seul accord contraignant, le protocole de Kyoto, qui arrive à expiration fin 2012 et dont la sa prolongation, si elle était encore possible, n’aurait sans eux, aucune portée.
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Il ne faudrait pas que la seule décision prise à Durban soit celle de réunir une nouvelle conférence sur le climat en décembre prochain, dans un quelconque pays, prêt à organiser une conférence internationale de grande ampleur.