Parlons prévention

La prévention est le principal angle d’attaque de la maîtrise des risques.
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Elle a pour objet d’éviter la survenance d’un sinistre et, si elle échoue, il faut mettre en œuvre simultanément les mesures de protection des personnes et des biens et de lutte contre le sinistre.
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Ce n’est qu’après qu’intervient la réparation des dommages et l’indemnisation des victimes, par la mise en jeu des moyens des financements, dont les assurances, prévus à cet effet.
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La mission du RiskManager consiste, d’abord, à évaluer la vulnérabilité des activités de l’entreprise ou du service public dont il dépend ou qui l’a missionné à cet effet.
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Après avoir analysé les risques encourus, il établit les plans de prévention et de protection correspondants, chiffre les conséquences financières qui peuvent en découler et propose les moyens de financement à mettre en place pour y faire face, le cas échéant.
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Pour remplir sa mission, il dispose d’éléments statistiques basés sur des retours d’expériences, qu’il a pu analyser.
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L’exemple le plus récent est la perte de contrôle d’un puits de pétrole dans le golfe du Mexique exploité par BP.
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Les RiskManagers des entreprises de recherche et d’exploitation d’hydrocarbures peuvent, à partir cet exemple, établir des plans de prévention, de protection et de financement des activités, des entreprises qui les emploient.
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Pour ce qui est des activités pétrolières, ces donnés sont à transposer, mutatis mutandis, aux conditions d’exploration et d’exploitation propres à chaque permis de recherches et d’exploitation considéré.
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Le meilleur exemple, qui mobilise aujourd’hui toutes les « majors » du monde pétrolier est la prochaine possibilité de mise en exploitation des richesses pétrolières de l’Arctique, rendue possible par la fonte des glaces.
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Il est évident que dans cette zone, ils seront confrontés à des difficultés d’exploitations inédites, tenant aux conditions climatiques extrêmes ou tout sera à concevoir en conséquence, en sachant qu’il faudra renforcer la prévention, compte tenu des difficultés d’intervention en cas de sinistre.
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L’entrée en éruption libre d’un puits de gaz, dont Total est actuellement victime en Mer du Nord, montre la difficulté d’intervenir sous la surface de la mer, comme on vient d’ailleurs le voir dans le golf du Mexique, alors imaginons ce qui peut se passer, en cas d’éruption d’un puits dans l’Arctique.
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Un RiskManager, conscient du risque, peut difficilement conseiller à la direction de son entreprise de ne pas y aller, alors qu’un réassureur peut exclure les activités exercées dans une zone particulièrement dangereuse de ses traités.
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L’un des plus importants d’entre eux, les Lloyd’s de Londres ont procédés autrement.
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Avant d’être saisis de demandes d’assurances concrètes, ils ont lancé une mise en garde sévère contre les inconnues techniques et les risques environnementaux dans l’Arctique.
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Ils exhortent les compagnies pétrolières à ne pas se précipiter, à prendre du recul et à réfléchir attentivement aux conséquences de l’exploitation des ressources du Pôle Nord.
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Dans un rapport récent des Lloyd’s, rédigé par des chercheurs de Chatham House, ils mettent en garde contre les marées noires pouvant être provoquées par des éruptions potentiellement incontrôlables dans cette zone géographique.
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Cependant, la recherche et la mise en exploitation de gisements miniers dans l’Arctique reste subordonné à un accord entre les Etats riverains qui revendiquent leurs droits, ce qui laissez le temps à la réflexion.