La cystite chez la femme Article lu 19731 fois, depuis sa publication le 24/01/2014 à 09:54:30 (longueur : 4769 caractères)
La cystite aigüe simple concernera au moins une femme sur deux, au cours de son existence, se manifestant particulièrement au début de la vie sexuelle.
Cette infection urinaire, souvent d'origine bactérienne, est localisée à l'urètre et à la vessie.
En l'absence de traitement, elle peut dégénérer en pyélonéphrite (infection au niveau des reins), voire même en septicémie.
Les symptômes
Les symptômes de la cystite se manifestent assez rapidement :
- sensation de brûlures lors de la miction,
- douleurs dans le bas ventre,
- envies d'uriner urgentes et fréquentes
- odeur anormale des urines
- éventuellement, sang dans les urines
Les complications
La récidive régulière des cystites représente la complication la plus fréquente.
Une cystite non traitée, ou mal traitée, peut évoluer en infection au niveau des reins (pyélonéphrite).
Caractérisée par des douleurs lombaires, de la fièvre, des frissons, voire des vomissements, la prise en charge médicale d'une pyélonéphrite doit être rapide, au besoin en se déplaçant aux urgences.
Diagnostiquer une infection urinaire
Les désagréments et la douleur engendrés par les symptômes, incitent souvent la femme à consulter rapidement.
La présence d'une infection urinaire peut être confirmée, avant la consultation, grâce à l'utilisation de tests vendus librement en pharmacie. Présentés sous forme de bandelettes, ils mettent en évidence la présence de nitrites ou de leucocytes.
En revanche, ces tests n'indiquent pas la nature des germes, à l'origine de l'infection. Seul un ECBU (Examen Cytobactériologique des Urines) permettra d'identifier les agents pathogènes en cause.
Le résultat de l'antibiogramme orientera le médecin vers le traitement le plus adapté.
Les causes de la cystite aigue
Dans la majorité des cas (80%), l'ECBU met en évidence la présence de germes de type Escherichia coli.
Dans les 20% restant, on trouve pèle mêle Proteus mirabilis, Staphylococcus saprophyticus, Streptococcus D, etc.
La plupart des micro-organismes, à l'origine des infections urinaires, font partie de la flore normale du tube digestif.
Ces germes se multiplient dans la vessie, où ils arrivent via l'urètre, qui est particulièrement court chez la femme.
Des gestes d'hygiène inadaptés ou certaines pratiques sexuelles sont souvent à l'origine de ce transfert.
D'autre part, les situations « mécaniques » empêchant une évacuation totale des urines sont susceptibles de provoquer ces infections urinaires aigües : la grossesse et le prolapsus (abaissement de la vessie) provoquent une stagnation résiduelle des urines.
Prévenir les infections urinaires
La prévention passe par deux types de mesures :
- l'évacuation régulière des urines, car le fait de se retenir favorise la multiplication des bactéries et l'inflammation qui en découle. Pour parfaire ce « circuit », il est nécessaire de boire en quantité suffisante, c'est-à-dire au moins 1,5 litre d'eau par jour.
- une hygiène irréprochable, autrement dit toujours s'essuyer de l'avant, vers l'arrière, après être allée à la selle ; uriner systématiquement après des rapports sexuels ; préférer des sous-vêtements en coton, qui ne favorisent pas la prolifération des bactéries ; utiliser des produits de toilette intimes doux.
Soigner une cystite aigüe
En attendant son rendez-vous, il importe de boire autant que possible.
Cela permet de limiter la remontée des germes et soulage quelque peu la douleur.
Le médecin dispose, quant à lui, d'un arsenal antibiotique particulièrement large.
La plupart des traitements actuels consistent en l'administration d'une dose unique de fosfomycine. La quinolone peut parfois être préférée : dans ce cas, le traitement peut durer jusqu'à trois jours.
D'autres familles d'antibiotiques répondent aux différentes situations : résistance bactérienne, terrain allergique, traitement préventif et/ou curatif des récidives.
La phytothérapie peut présenter un intérêt préventif non négligeable.
Certaines plantes ont une action diurétique prouvée, comme la bardane ou la bourrache, et d'autres auraient des effets antibactériens, comme les échinacées ou l'anis.
Attention toutefois : si l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) leur reconnaît un usage traditionnel, aucune preuve scientifique ne vient étayer leurs propriétés supposées.
Dans l'absolu, seul un médecin est habilité à prendre en charge une cystite.
Pour en savoir plus, sur FranceMédecin : http://www.riskassur-hebdo.com/actu01/actu_auto.php?adr=3009131308
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