Les conditions d'une propagation autochtone du chikungunya se multiplient

Comme on le sait, le chikungunya se transmet, comme la dengue, par la piqûre d'un moustique tigre femelle, lui-même infecté au préalable pour avoir piqué une personne porteuse de l'un de ces virus.

Dans un passé encore récent, le risque qu'un moustique tigre puisse propager en métropole le chikungunya ou la dengue était minime, mais désormais il gagne en importance.

Le moustique tigre, longtemps cantonné en Asie du Sud-Est est arrivé aux Antilles, puis a commencé par gagner l'Europe du Sud, en débordant, le réchauffement climatique aidant, du bassin Méditerranéen, pour s'installer, progressivement un peu partout en France, là, où le climat lui est favorable.

La seconde condition, celle qu'un moustique tigre femelle puisse trouver sur son chemin une personne porteuse du chikungunya ou de la dengue, est une situation largement facilitée par la multiplication des déplacements aériens qui, avec le temps ne seront même plus nécessaires du fait du développement des cas purement autochtones.

En juillet, l'Institut national de veille sanitaire, l'InVS estimait que les conditions étaient réunies pour une transmission autochtone du virus en France, rappelant que deux cas y avaient été identifiés en 2010 et, qu'entre le 1er mai et le 17 octobre de cette année, 403 cas avérés ont été recensés en France métropolitaine, mais tous importés.

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