Les banques à l'épreuve du Covid-19 : un test grandeur nature pour la norme IFRS 9 Article lu 15523 fois, depuis sa publication le 23/03/2020 à 11:57:06 (longueur : 5492 caractères)
par Daniel Mouzita - SQUARE
Le volet dépréciation de la norme IFRS 9 recommande un provisionnement précoce de capital afin de faire face au risque de crédit. Le régulateur impose ainsi d'estimer ce provisionnement en prenant en compte, entre autres, des données économiques prospectives (le fameux forward looking) reflétant la réalité du cycle économique. Néanmoins, depuis décembre 2019, nous faisons tous face, à commencer par la Chine, à une pandémie sans précédent dont nous constatons chaque jour les impacts néfastes sur des vies humaines, l'économie et le système financier mondial. Le cycle économique en pâtit déjà et les analystes économiques affirment que la sortie de cette crise sanitaire s'accompagnera d'une récession économique. Au regard de ces faits, peut-on légitimement s'interroger sur d'éventuels impacts du volet « dépréciation » de cette norme de nature qui serait à affaiblir les banques ?
Une partie du secteur bancaire pourrait être paralysée par l'application de ce provisionnement précoce tel que défini par la norme IFRS 9.
L'application de cette norme ayant un effet procyclique, les banques sont alors structurellement impactées par les « hauts et bas » des cycles économiques. Etant tenues d'enregistrer des provisions précoces sur les prêts et instruments financiers ayant une qualité de crédit dégradée et caractérisés par un changement des circonstances matérielles, les banques enregistrent ainsi des dépréciations calculées sur l'entière durée du prêt ou de l'instrument financier. Nous pouvons ainsi constater que ce caractère de changement des circonstances matérielles est tout de suite atteint avec les conséquences financières du Covid-19 sur les populations détentrices de prêts bancaires. Bien entendu, il faudrait souligner l'action de la BCE (Banque Centrale Européenne) qui a annoncé il y a quelques jours un plan d'urgence de 750 milliards d'euros destinés à des rachats de dettes publiques et privées dans le but de permettre aux banques de maintenir leur activité de prêts aux ménages et entreprises et ainsi atténuer les répercussions sur l'économie. La Fed a entrepris aussi une action similaire afin de soutenir (vous en avez lu 40%, il reste à lire 60%, de cet article.)
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