Une priorité absolue, pomper les 2 300 tonnes du fuel du Costa-Concordia

Pour le gouvernement italien, il s’agit avant tout d’éviter la marée noire que provoquerait une fuite incontrôlée des quelques 2300 tonnes de carburant, du fioul lourd, contenu dans les réservoirs de l’épave, tant que celle-ci reste dans sa position actuelle.
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En effet, cette épave, de 115 000 tonnes repose encore, à l’heure où nous écrivons ces lignes couchée sur le flanc, sur un banc de sable, dans une position instable par mer agitée. Or, des vents violents sont attendus ces jours-ci avec de vagues d’au moins un mètre de haut.
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Ces conditions météorologiques pourraient repousser l’épave vers le large en compromettant les opérations de pompage, au risque de voir les 2 300 tonnes de fioul contenu dans les réservoirs se déverser dans la mer.
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Il faut aussi penser aux familles de la vingtaine de disparus qui attendent avec anxiété les résultats des équipes de spéléologues en œuvre dans la partie immergé de l’épave, avec l’espoir de retrouver des survivants dans des poches d’air.
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D’après les autorités, la partie accessible de l’épave a fait l’objet d’une inspection approfondie, déclarée achevée.
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Le glissement de l’épave vers la haute mer mettrait fin à son tour, à l’inspection de la partie émergée de l’épave.
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Plus au large s’ouvre un à-pic de 88 mètres de profondeur dans lequel l’épave du Costa-Concordia pourrait s’enfoncer par forte mer.
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Entre temps, une équipe de plongeurs prépare les opérations de pompage en repérant sur la coque restée intacte les endroits où l’on pourra effectuer les forages pour placer les pompes.
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Le début de l’opération de pompage, qui a été confiée à la société néerlandaise Smit-Salvage, spécialisée dans ce type d’intervention est imminent et pourra débuter, dès l’obtention du feu vert des autorités italiennes.
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Selon le directeur des opérations, Kees van Essen, aucun réservoir n’est endommagé pour le moment. Mais, il y a toujours des risques dont tout le monde est conscient, d’où la nécessité d’agir le plus vite possible.
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Signalions qu’à titre de prévention, des bouées jaunes couvertes de matières absorbantes ont été installées pour éponger d’éventuelles nappes d’huile ou de carburant.
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Si tout va être mis en œuvre pour éviter une marée noire, le ministre italien de l’Environnement, Corrado Clini, a donné dix jours à la compagnie de navigation pour présenter un plan de renflouement de l’épave, dont elle a la charge, en tant que propriétaire de celle-ci.
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Cependant, le sort de l’épave reste soumis aux caprices de la mer et ne sera pas le même selon que celle-ci reste dans sa position actuelle ou qu’elle s’enfonce, au mieux à 88 mètres de profondeur.
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Le coût de l’opération en cours et de celles à venir est considérable et son montant définitif dépendra des dispositions qui seront prises, le moment venu, en concertation avec les pouvoirs publics.
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C’est à ce niveau qu’interviendront les assureurs, au risque de mettre la compagnie de navigation, propriétaire et responsable à ce titre de l’épave du Costa-Concordia et soumises aux pressions du gouvernement, dans une situation difficile.
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Dans l’immédiat, la situation de l’épave peut évoluer à tout instant et il faudra, dans la mesure où elle reste accessible, procéder au pompage du fioul, pour vider ses réservoirs.