Quand les plus aisés gagnent 167 fois plus que les ménages modestes

En France, les inégalités de revenus sont souvent analysées sous l'angle des salaires ou du niveau de vie. Pourtant, une autre fracture, plus silencieuse mais autrement plus profonde, structure désormais le paysage économique : celle du revenu du capital, devenu la principale source d'enrichissement pour les plus aisés. Selon les données publiées par l'INSEE, les 0,1 % des foyers les plus riches disposent en moyenne d'un revenu annuel de 1 million d'euros, quand le quart des foyers les plus modestes se situe autour de 31 000 euros par an pour l'ensemble des revenus.

Au-delà de cet écart massif, l'étude dévoile une dynamique encore plus marquante : la structure même du revenu des très hauts foyers fiscaux repose désormais majoritairement sur les revenus du capital, qui constituent 47 % de leurs ressources en 2022, contre 2 % seulement pour les autres foyers. Ce déséquilibre structurel explique l'explosion des inégalités, nourries par la performance des placements financiers et l'appréciation continue des patrimoines.

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