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Le paysage des risques du second mandat Trump
Pr Jean-Paul Louisot

Le paysage des risques du second mandat Trump
Pr Jean-Paul Louisot

Article lu 17617 fois, depuis sa publication le 21/11/2024 à 16:25:48 (longueur : 5745 caractères)


« On a observé qu'une démocratie pure, si elle était praticable, serait le gouvernement le plus parfait. L'expérience a montré qu'aucune position n'est plus fausse que celle-ci. Les anciennes démocraties où le peuple lui-même délibérait n'ont jamais eu une seule bonne caractéristique de gouvernement. Leur caractère même était tyrannique, leur figure déformée. » (Alexander Hamilton, un des pères fondateurs des Etats-Unis).

En 2017, l'homme d'affaires était arrivé à la Maison-Blanche presque par surprise. Peu préparé, il s'était entouré pour partie de républicains traditionnels, respectueux des institutions, qui ont fait office de contre-pouvoirs internes et limité les excès de leur chef comme il ressort des révélations récentes de nombre d'entre eux.

Donald Trump les a renvoyés un à un, et a entrepris de constituer une équipe dont le seul critère est leur loyauté à son égard. Son retour aux commandes de la première puissance mondiale pourrait donc s'avérer encore plus dévastateur du point de vue de l'Etat de droit, de la séparation des pouvoirs et de l'application d'un programme ultraconservateur.

Les Pères fondateurs inspirés par le siècle des lumières estimaient qu'un homme politique représentant la démocratie ne pouvait qu'avoir un comportement décent et respectueux des institutions. C'est pour cela qu'il y a peu de contraintes constitutionnelles pour limiter les excès de pouvoir de l'exécutif et son éventuel arbitraire. Or Trump fait peu de cas de la philosophie des institutions, il considère que c'est lui le chef, et qu'il décide comme il le veut.

En particulier, Trump a promis de traquer les immigrés et de les expulser des Etats-Unis. Or, globalement, il fait ce qu'il dit. Il ne s'embarrasse pas du respect du droit et des procédures. Il s'appuie sur un discours qui consiste à dire que toute limitation à son bon vouloir est contraire à la volonté populaire puisqu'il a été élu. Et ce discours fonctionne auprès d'une grande partie de la population, qui ne comprend pas le fonctionnement de l'Etat de droit ou des institutions américaines ainsi que l'a amplement démontré sa réélection avec une majorité du vote populaire.

Ce résultat il est vrai est du pour l'essentiel de la perte de voix des démocrates qui ont perdu plus de 10 millions de voix tandis qu'il n'en gagnait que quelques centaines de milliers. Ce sont les abstentionnistes qui ont élu Donald Trump en refusant de choisir mais ce n'est pas une victoire écrasante ! En effet, la tactique d'Elon Musk et de Trump a consisté surtout à décourager les électeurs démocrates potentiels à grand renfort de désinformation plutôt que d'essayer des messages positifs tant ils sont convaincus d'avoir atteint le plafond de verre.

Malheureusement pour les Etats-Unis et surtout pour le reste du monde, son retour au pouvoir risque d'être particulièrement néfaste, entre mesures fiscales inégalitaires, politiques climaticides, guerre commerciale mondiale et déstabilisations géopolitiques ;

Si l'élection de Donald Trump pour un second mandat était prévisible malgré tous les excès d'une campagne de dénigrement et d'insultes, en revanche l'apparent KO qu'il a infligé à Kamala Harris et aux démocrates semblait très improbable, voire impossible et cependant les urnes ont parlé sauf à revoir tels ou tels décomptes qui ne changeront pas la physionomie globale du résultat. Les démocrates ont un profond travail à entreprendre dès maintenant pour gagner les élections de mi-mandat en 2026.

En attendant, le monde va devoir absorber le choc de ce tremblement de terre et les menaces du Kremlin ne se sont pas fait attendre. En toute hypothèse, dans un monde déjà fractionné et volatil où la démocratie libérale devient de plus en plus minoritaire et menacée, ce retour de Trump aux commandes de la principale économie du monde ajoute encore à la confusion générale.

Dans un tel contexte ; avec les menaces réitérées sur la constitution américaine, un retour sur les avertissements d'Alexander Hamilton, et de James Madison, deux des pères fondateurs des Etats-Unis, sur la fragilité de la démocratie déjà à la fin du 18ème siècle et la façon dont avait été accueillie la première élection de Donald Trump en 2016 donne un éclairage particulier sur ce que les exégètes envisagent sur le plan économique politique et social d'un second mandat sans oublier le réchauffement climatique toujours nié par le président et son entourage. Et que dire de l'ombre d'Elon Musk sur la future administration qui prend des airs de 1984 que ne renierait pas Orwell.

Les philosophes politiques, des Grecs aux auteurs de la Constitution américaine en passant par Abraham Lincoln, ont tous mis en garde contre le danger mortel que représentent les démagogues pour les démocraties. Leur familiarité avec l'histoire et la philosophie politique grecque et romaine était essentielle à leur compréhension de ce danger. Ces principes fondamentaux de la démocratie ne devraient pas seulement être enseignés aux étudiants dans Civics 101, mais méritent une attention soutenue pour les Américains de tous âges et les citoyens des quelques rares démocraties libérales qui demeurent dans le monde.

Il est impossible d'ignorer la nouvelle donne puisque, contrairement à 2017, le président va tenir dans ses mains, au moins pour deux ans, les trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire alors même que la cour suprême à décider au cours de l'été que le président possède une immunité qui transcende celle des présidents français. Quand 24 heures après l'élection un membre nommé de …

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