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La traque des risques sanitaires imputables aux centrales nucléaire ne donne rien de concluant
Article lu 12296 fois, depuis sa publication le 21/02/2012 à 09:06:32 (longueur : 1733 caractères)
En 2007, L’Institut de veille sanitaire L’Ivs, a demandé à des chercheurs allemands qui avaient signalé une association significative entre la distance séparant une résidence d’enfants d’une centrale nucléaire et le risque de leucémie chez l’enfant, de se pencher en priorité sur ce sujet.
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Cette demande s’inscrit dans le cadre des études menées par une équipe de l’Inserm de Villejuif sous la direction de Jacqueline Clavet, qui vise à étudier le rôle de différents facteurs, dont les panaches de fumée des centrales nucléaires, dans la survenue de cancers chez des enfants de moins de 15 ans.
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La première étude qui a portée sur la période 1990-2001 n’a constaté aucun excès de risque en fonction de cette proximité de 5 km, alors qu’une autre étude, sur la période 2002-2007 a montré un excès significatifs du nombre de cas, passé du simple au double.
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Cependant, les épidémiologistes ont constaté la discordance entre le résultat obtenu avec le facteur distance et ceux tenant compte de l’estimation de la dose reçue dans la molle osseuse par les enfants à partir des rejets gazeux de radioéléments de la centrale.
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Cette situation a fait dire à Jacqueline Clavet « Il y a bien quelque chose que nous avons observé, mais nous avons écarté la seule hypothèse que nous étions capable de tester dans cette étude, c’est-à-dire un mécanisme impliquant les radiations transmises par le panache de fumée des centrales.
Nous devons passer, a-t-elle ajouté, à l’échelle européenne pour tester d’autres hypothèse »
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Précisons que son étude vise, en dehors du nucléaire, les lignes à haute tension, le trafic routier, les stations services et le benzène, pouvant être incriminées dans la survenue des cancers chez les jeunes enfants.