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La maîtrise du réchauffement climatique reste encore possible, mais c’est notre dernière chance

La maîtrise du réchauffement climatique reste encore possible, mais c'est notre dernière chance

Article lu 30141 fois, depuis sa publication le 02/09/2016 à 07:42:16 (longueur : 5472 caractères)


Le temps presse, après l'accord de Paris de décembre 2015, à l'issue de la COP 21, tenue à Paris.

Pour les scientifiques, au rythme où l'humanité émet toujours des gaz à effet de serre, dans moins de 20 ans, le monde aura franchi la limite au-delà de laquelle le pire est attendu, c'est-à-dire une concentration de 450 ppm de CO2 dans l'atmosphère.

L'accord sur le climat approuvé à Paris par 195 nations et signé depuis au siège des Nations Unies à New York doit encore être ratifié dans les conditions prévues au traité, avant d'entrer en vigueur.

Il fixe comme objectif principal de contenir l'élévation de la température mondiale de la planète nettement en dessous de 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels, alors que les pays du Pacifique, exposés d'être submergés par la montée du niveau des océans, avaient plaidé pour une limitation du réchauffement à 1,5 degré.

A en croire un rapport de la Banque mondiale du 20 décembre 2014, sauf à respecter de cette demande, la planète deviendrait invivable, autrement dit, il faut rester « nettement en dessous de + 2 degrés de réchauffement, au moment où l'on frise déjà les + 1 degré ».

En suivant les conclusions de l'Agence internationale de l'énergie, pour rester dans cette limite, on ne peut pas brûler plus du tiers des réserves trouvées de combustibles fossiles, charbon, pétrole et gaz encore disponibles dans notre sous-sol.

Les autres deux tiers doivent rester inutilisés et il faut convaincre ceux qui les détiennent d'y renoncer, au risque de bouleverser l'équilibre financier et politique du monde, mais il faut savoir sacrifier un intérêt même important pour en préserver un encore plus important.

Il s'agit dès à présent de désinvestir dans les entreprises responsables des émissions de carbone et orienter les investissements vers des entreprises engagées dans la transition énergétique et les énergies renouvelables.

Jusqu'en 2014, avant la COP 21, ce mouvement est resté confidentiel alors qu'il devient depuis plus intensif et les motivations financières majeures, des compagnies d'assurances mondiales, se sont engagées pour réorienter leurs investissements et deviennent ainsi les soutiens des politiques publiques plus strictes en faveur du climat.

Il faut aussi que les Etats cessent de favoriser l'exploitation des énergies fossiles par des mesures fiscales au lieu de les orienter vers les énergies renouvelables, en cessant de faire le jeu des lobbys.

La coopération entre Etats souverains et actions des institutions internationales reste encore très insuffisante malgré les engagements pris lors de la COP 21 à Paris, ce qui n'empêche pas les autorités des grandes villes, des provinces et d'Etats de pays fédérés et même certains Etats souverains de prendre des initiatives significatives en faveur de la protection du climat.

Certaines visent à pallier une faiblesse grave des accords de Paris qui ne visent que du bout des lèvres l'application du principe du pollueur payeur aux émissions de gaz à effet de serre.

La justice aussi s'en mêle, comme à New York où l'attorney général de l'Etat, le procureur général, a engagé des poursuites contre le premier producteur américain de charbon et contre l'un des majors du pétrole, en leur reprochant de tromper leurs actionnaires en dissimulant les résultats d'études réalisées par leurs propres scientifiques, lesquelles montrent les effets potentiellement négatifs du changement climatique sur leurs activités et leur profitabilité, mais il ne faut pas inquiéter les marchés financiers.

Les technologies, d'ores et déjà disponibles, permettent de se passer des combustibles fossiles, à condition de les mettre en oeuvre, ce qui prendra du temps.

Les perspectives de rentabilité des énergies renouvelables, l'éolien et le photovoltaïque ce sont, au cours des années récentes améliorées mais leur sérieux défaut reste celui d'être intermittents, au gré du vent et du soleil, ce qui pose le problème du stockage de l'électricité, pour y suppléer.

La réponse viendra des percées technologiques sur des batteries de grande taille conçues pour stocker l'électricité produite par les centrales et par des batteries de taille habituelle, de plus en plus efficaces, mises en réseau.

Des entreprises spécialisées y travaillent, notamment Saft en France.

De plus, grâce aux économies d'énergie dans l'immobilier, l'industrie, les transports et l'agriculture il est possible de réduire notre consommation d'énergie et, par-là, notre dépendance des énergies fossiles.

La transition énergétique et écologique indispensable à la sauvegarde du climat apparaît techniquement et économiquement possible malgré un récent rapport annuel alarmant publié par la National Oceanic and Atmospheric Administration américaine, la NOAA.

Il s'agit d'un document de 300 pages élaboré par 450 scientifiques du monde entier qui affirme sans détour, que 2015 est la pire année de l'histoire moderne en matière de dérèglement climatique.

Le CO2 a en effet frôlé la limite symbolique de 400 ppm en 2015, atteignant, selon les estimations 399,4 ppm dans l'atmosphère et 2016 va facilement dépasser cette marque, selon la NOAA.

En effet, les six premiers mois de l'année 2016 ont été les plus chauds sur Terre, même si cela n'a pas été ressenti en France, et loin de là, ce qui montre l'urgence d'agir, en espérant qu'il est temps, encore.


Erik Kauf
Rédacteur en Chef



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