Il n’y a plus de doute sur la dangerosité des implants mammaire
Article lu 16774 fois, depuis sa publication le 20/12/2011 à 16:51:11 (longueur : 2829 caractères)
Alors que huit cas de cancer ont été signalés, chez des patientes ayant eu une prothèse mammaire PIP défectueuse, par le comité de suivi des femmes porteuses de ces prothèses, le directeur de l’Institut national du cancer, Dominique Maraninchi insiste toujours sur le fait que tous les cancers constatés ne sont pas nécessairement imputables aux prothèses défectueuses.
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Cependant, les autorités sanitaires vont demander incessamment aux 30 000 femmes porteuses de prothèses mammaires en silicone de la marque PIP de les faire enlever, selon les indications fournies au nom du ministère de la Santé par le professeur Jean-Yves Grall, directeur général de la santé de celui-ci.
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Il s’agit, selon ce dernier, d’une décision unique dans l’histoire de la chirurgie réparatrice, prise à l’unanimité par les membres du comité de suivi, liée à une crise sanitaire qui conduit à cette mesure, non pas à titre de précaution, mais à titre préventif.
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Il reste maintenant à en fixer les modalités d’application et à en informer et conseiller toutes celles qui sont concernées.
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Selon le directeur de la santé, toutes les femmes porteuses d’implants PIP seront remboursées de leurs frais médicaux et chirurgicaux liées à l’explantation.
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L’opération sera relativement simple, lorsqu’il s’agit de retirer une prothèse intacte alors qu’elle sera plus complexe pour celles qui présentent des fuites de silicones ou qui ont éclatées.
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En revanche, la pose d’une nouvelle prothèse ne sera remboursée qu’aux seules femmes qui relèvent d’une reconstruction mammaire après une chirurgie réparatrice à la suite notamment d’un cancer, avec prise en charge par l’assurance maladie de celle-ci.
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Autrement dit, il n’y aura pas de prise en charge des frais de pose d’une nouvelle prothèse, lorsque la prothèse retirée avait été posée à titre esthétique, comme dans une grande majorité des cas, estimé actuellement à 80%.
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Il est probable qu’un certain nombre de ces dernières, dont les prothèses sont actuellement intactes, hésiteront, dans un premier temps, de se les faire enlever.
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Il faudrait les informer des risques qu’elles encourent et de ce qui se passerait si, ultérieurement, elles devaient se trouver dans la situation de faire retirer la prothèse dans l’urgence et, pire encore, si elles devaient développer un cancer.
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Un numéro vert, le 0800 636 636 a été ouvert à la direction de la santé pour l’information les femmes concernées.
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Par ailleurs, le parquet de Marseille, qui a reçu plus de 2000 plaintes de porteuses de prothèses mammaires PIP a décidé d’ouvrir une information judiciaire pour blessures et homicide involontaire.
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On ignore si cette entreprise dispose d’une assurance responsabilité civile produits et/ou d'une surface financière suffisante pour faire face aux conséquences d’un sinistre sériel.