Un rapport parlementaire milite en faveur d’un rôle de pilier du nucléaire dans le bouquet électrique français
Article lu 17076 fois, depuis sa publication le 20/12/2011 à 16:45:42 (longueur : 2235 caractères)
Il s’agit de la conclusion du rapport sur la « sécurité nucléaire, la place de la filière et son avenir » de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques l’Opecs.
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Cette étude juge « irresponsable » une sortie du nucléaire, car, selon ses rédacteurs, vu le stade de développement des énergies renouvelables, cela entrainerait un recours accru aux énergies fossiles fortement émettrice de CO2, accompagné d’un renchérissement de l’électricité pour les consommateurs.
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Cependant, le rapport de l’Opecs admet qu’il faut tenir compte de la catastrophe de Fukushima et de ne pas s’en remettre, pour une part trop forte au nucléaire.
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Il conseille une trajectoire raisonnée qui verrait une réduction progressive de la part du nucléaire dans la production d’électricité française, d’environ 75% aujourd’hui à 50 ou 60% vers 2050 et 30% vers 2100.
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Un tel scénario permettrait aux énergies renouvelables de se substituer en douceur à l’atome, au fur et à mesure des avancées technologiques, notamment en matière de stockage de l’énergie, dont l’absence est le point faible des énergies renouvelables, sans recours aux énergies fossiles pour maintenir le réseau de distribution en état.
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C’est ainsi que la consommation de charbon est en progression constante, particulièrement en Chine et que le Canada n’hésite pas à exploiter des gisements d’hydrocarbures non conventionnels, aux prix d’une pollution incompatible avec la diminution des gaz à effet de serre.
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Plus près de chez nous, l’Allemagne devra compenser la diminution de sa production d’électricité nucléaire par celle de centrales thermiques et que la Pologne s’équipe en centrales gigantesques fonctionnant au charbon.
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Le rapport de l’Opecs qui a été rédigé par un groupe de députés et sénateurs de tous bords, pour éclairer l’un des thèmes majeurs de précampagne présidentielle, qui a pris une tournure idéologique, en attendant que le vainqueur des élections soit confronté à la même problématique et qu'il dispose, à quelques détails près, des mêmes moyens pour y faire face.
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L’essentiel est de ne pas prendre à contre temps des mesures irréversibles qui compromettent la possibilité de s’adapter à toute nouvelle circonstance.