Les particules fines sont de retour à Paris
Article lu 6890 fois, depuis sa publication le 02/01/2017 à 08:48:08 (longueur : 3471 caractères)
Comme il y a deux semaines, les conditions météorologiques s'aggravent selon Airparif et entrainent une hausse de la pollution par particules fines à Paris et en lie de France.
On a des conditions anticycloniques avec une atmosphère très stable et peu de vent et, surtout l'air au sol qui se refroidit plus vite que celui en altitude, entraînant une sorte d'effet de couvercle qui empêche l'air pollué de monter et de se disperser dans l'atmosphère, c'est une inversion de température car, en temps normal, c'est de l'air froid coiffe l'air chaud qui peut ainsi monter.
L'évolution de cette situation est imprévisible, elle peut cesser ou perdurer.
Selon Airparif, cette situation est due pour moitié aux émissions des véhicules et pour moitié au chauffage du bois, revenu à la mode parce que c'est le chauffage le moins cher.
Ce sont les vieilles cheminées à foyer ouvert qui sont les plus émettrices de particules fines parce que le bois ne s'y consume pas totalement et elles sont surtout utilisées à l'occasion d'une période de froid, comme celle que nous connaissons actuellement.
Il y en aurait près de 7 millions en France et le gouvernement, après avoir affirmé que le bois, disponible en grande quantité était un combustible renouvelable, interdit régulièrement son utilisation, sans pouvoir le contrôler, à cause des émissions de particules fines, comme en ce moment.
Cependant, le recours au bois dans les grandes agglomérations est relativement limité dans les logements par l'impossibilité de stocker des bûches en quantité. Par ailleurs, souvent, les cheminées ne plus en état d'être utilisées : conduits non ramonés, voire même bouchés.
Il faut savoir qu'en montagne, le chauffage au bois des chalets et des maisons qui s'y pratique, nécessite un volume de bois égal à trois fois celui de la maison à chauffer, pendant la saison hivernale, ce qui, d'ailleurs pose un problème de pollution qu'on ignorait dans le passé et auquel on commence à être de plus en plus sensible.
Pour utiliser ce combustible à bon escient, il faudrait le transformer en granulés, et le brûler dans des chaudières conçues à cet effet, comme cela se pratique déjà dans l'industrie.
En cette fin d'année, la préfecture, pour ne pas imposer la circulation alternée, malgré la demande de la mairie de Paris, a opté pour d'autres mesures moins contraignantes pour la population pour lutter contre le dernier pic de pollution de l'année.
Comme attendu, il était interdit d'utiliser, malgré le froid, le chauffage individuel au bois, et côté circulation la vitesse autorisée était réduite de 20 km/h sur toutes les portions d'autoroutes, voies rapides, routes nationales et départementales de la région.
Les transports en communs n'étaient pas gratuits mais, côté nouveauté, le service Autolib’ qui, par ailleurs, ne décolle pas, était gratuit pour les nouveaux usagers.
C'était aussi le cas pour les Vélib’ mais faire du vélo en par le temps qu'il fait est une autre histoire.
Par ailleurs, le contournement par la Francilienne des poids lourds en transit était obligatoire ainsi que la réduction des émissions de fumées des établissements industriels.
Toutes ces mesures n'ont de sens que si l'on peut en sanctionner la non-application.
La préfecture recommandait aussi de limiter, dans la mesure du possible, les déplacements en voiture et de privilégier le covoiturage.
Voyons ce que nous réserve à cet égard 2017