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L’activité humaine intensifie globalement sa pression sur l’environnement

L'activité humaine intensifie globalement sa pression sur l'environnement

Article lu 26229 fois, depuis sa publication le 20/09/2016 à 09:01:04 (longueur : 5353 caractères)


Une douzaine de scientifiques de huit universités canadiennes, australiennes, américaines et européennes, ainsi que de l'ONG Wildlife Conservation Society, WCS ont analysé la pression des activités humaines sur la planète, illustrée par des cartes, qui viennent d'être publiées dans la revue Nature Communications du 23 août, dont nous avons tiré nos commentaires.

La vie sur Terre est impactée par le dérèglement climatique imputable aux émissions de gaz à effet de serre, dont il n'a pas été tenu compte par les universitaires malgré leur incidence directe sur la diversité de la vie sur Terre, ce qui ne nous empêche pas d'y penser.

Vu sous cet angle la pression de l'activité humaine s'inscrit en parallèle des conséquences du réchauffement climatique, tout en en étant affecté.

Pour les auteurs de l'étude l'impact négatif humain s'est accru de 9 % en seize ans, entre 1993 et 2009.

L'indicateur de l'empreinte humaine qui leur sert de référence est passé de 5,67 à 6,16, c'est un indicateur standardisé qui compile des mesures de huit variables : artificialité des sols, terres agricoles, pâturages, démographie, éclairage nocturne, chemins de fer, routes principales et voies navigables.

Les éléments retenus intègrent à la fois des images satellites, par exemple de la déforestation et des données recueilles sur place.

Cette étude n'apporte pas que de mauvaises nouvelles, si 70 % du monde voient le rythme de leur empreinte humaine s'accélérer, 3 % des vastes écosystèmes pris en compte ont ralenti d'au moins 20 % les pressions sur l'environnement.

Cependant, il reste 27 % de la superficie du globe où l'empreinte humaine n'a pas pu être évaluée par les universitaires.

Concernant les habitats, les chercheurs considèrent que 9 %, soit 23 millions de kilomètres carrés qui étaient à l'abri des pressions humaines en 1993, ne le sont plus.

Les derniers havres préservés sont à chercher dans les toundras et les déserts du Sahara, de Gobi et d'Australie ou dans les parties les plus reculées des forêts de l'Amazonie et du bassin du Congo.

Les zones les plus affectées sont les forêts tempérées d'Europe de l'Ouest, de l'est des Etats-Unis et de la Chine, mais également les forêts tropicales de l'Inde, du Brésil et de l'Asie du Sud-est.

Les cartes publiées par les universitaires montrent que les trois quarts de la planète sont significativement altérés et que 97 % des endroits les plus riches du point de vue de la biodiversité sont sérieusement touchés, constate James Watson, l'un des coauteurs de l'étude de l'université du Queensland en Australie.

Contrairement à ce que l'on pourrait craindre, les courbes ascendantes des atteintes à la biodiversité, c'est-à-dire les menaces qui pèsent directement et indirectement sur les espèces animales et végétales et déciment leurs habitats, n'épousent pas celles de la croissance économique.

Dans la période des 16 ans étudiée, de 1993 à 2009, la population s'est accrue de 23 % tandis que l'activité s'est accrue, de son côté de 153 %.

Pour un chercheur de l'université Noether British Columbia, Oscar Venter, c'est un élément encourageant, car il signifie que nous sommes devenus plus efficaces dans la façon dont nous utilisons les ressources naturelles.

Le rythme des atteintes à l'environnement varie d'une manière significative d'un continent à l'autre, voire d'un pays ou d'une région à l'autre, cependant il ne faut pas se fier aux apparences.

Si les pays développés ont largement contribué dans le passé à dégrader la nature, comme elles ont tendance à confier aux pays en voie de développement la mission de produire pour leur compte les biens de consommation, voire de quoi les nourrir, tout en fournissant la matière première, ils ont inversé la tendance.

De la même manière, les pays prospères exportent les sources d'émission de gaz à effet de serre à l'origine de la pollution en direction des pays fournisseurs, en Chine et ailleurs.

Cependant, le principe de la délégation n'explique pas tout, il faut aussi reconnaître les efforts accomplis pour gérer durablement les relations de l'homme avec son environnement et la nature, qui produisent leurs effets en direction de la conservation de l'environnement.

Les relevés établis par les chercheurs sur le terrain montrent qu'il est prouvé que des mesures de protection permettent de réaliser des améliorations notables pour les espèces vivantes.

Ce constat a été dressé notamment dans des forêts tropicales de la péninsule de Malaisie et au Sri Lanka.

Par contre, les zones les plus riches en espèces variées sont ceux où l'empreinte humaine s'aggrave le plus, chaque fois que les arbres cèdent la place aux cultures et aux pâturages.

C'est le cas des forêts tropicales de l'Inde, du Brésil, d'Asie du Sud-Est et même Europe, selon un scénario, ce qui est particulièrement inquiétant dans les pays à bas revenu.

On cite aussi les risques qui pèsent sur la mangrove qui est plutôt victime, comme en Australie, de la sécheresse, imputable au changement climatique, mais pas directement à l'activité humaine.

Que ce soit directement ou indirectement, la pression des activités humaines sur la planète s'accentue sans cesse et on ne voit pas trop comment la faire cesser volontairement.

Erik Kauf
Rédacteur en Chef



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