Alors que Total cherche des hydrocarbures le long du Rhône, il existerait un océan de pétrole sous Nancy
Article lu 13642 fois, depuis sa publication le 20/09/2011 à 09:02:59 (longueur : 2753 caractères)
Total s’est vu attribuer en mars 2010, pour une durée de 5 ans, le permis de recherche d’hydrocarbure dit de Montélimar couvrant une zone de 4 327 km/2 , le long du Rhône.
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Sa demande était probablement motivée par la présence supposée d’un vaste gisement de gaz de schiste, dont l’exploitation par la technique du fractionnement a été interdite depuis par le Parlement.
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Dans ces conditions, les pouvoirs publics considèrent que les permis de recherches de gisements de gaz de schiste délivrés en 2010 sont désormais sans objet, sauf si leurs titulaires peuvent faire état d’une autre technique que celle du fractionnement, pour leur mise en exploitation.
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Total, sans avoir fait état d’une autre technique pour ce qui est des gaz de schiste, veut conserver le bénéfice du permis de Montélimar pour pouvoir y poursuivre la recherche de gisements d’hydrocarbures conventionnels, sans doute avec le secret espoir, d’un revirement ultérieur dans le domaine du schiste , dont elle pourrait bénéficier, le moment venu.
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Pendant ce temps, la compagnie pétrolière australienne Elixir Petroleum affirme que le sous-sol lorrain contient des quantités gigantesques d’hydrocarbures, avant tout du pétrole et du gaz de schiste, sur un permis de 5 000 km/2 dans l’est de la France, mais pas seulement.
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En effet, le site de prospection lorrain contiendrait également d’importantes ressources d’hydrocarbures conventionnelles, estimées dans l’immédiat, à la louche, à 2,1 milliards de barils de pétrole et à 2 200 milliards de pieds cubes de gaz, sur lesquelles Elixir Petroleum compte concentrer dans l’immédiat ses efforts.
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Ces estimations reposent sur un audit réalisé par un cabinet américain et correspondent aux ressources en place et non pas aux ressources effectivement récupérables, dont le pourcentage dépend de la structure des gisements et des techniques d’extraction employées par l’exploitant.
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Les chiffres annoncés laissent rêveur dans la mesure où ils ne résultent d’aucune campagne d’exploration effective, indispensable pour mettre en évidence l’existence même d’un gisement exploitable, puis pour délimiter le contour, de celui-ci.
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Même un premier forage, couronné de succès, peut toucher une « larme de pétrole » sans la moindre présence du vaste gisement qu’elle laisse présumer, des exemples de ce type ne manquent pas.
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Un géologue du Bureau exploration production d’hydrocarbures, le BEPH, a rappelé que toutes les recherches en Lorraine se sont montrées infructueuses jusqu’à présent, ce qui ne doit pas empêcher de réaliser des forages d’exploration sur les zones sélectionnées par le cabinet d’audit américain, en sachant que les nouvelles techniques permettent de mieux cibler les zones à prospecter, que par le passé.