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Analyse et conséquences du coût croissant des frais de santé
Article lu 24507 fois, depuis sa publication le 19/01/2012 à 09:07:41 (longueur : 2229 caractères)
Comme les Français semblent s’inquiètent, à juste titre, de l’augmentation continue des frais de santé laissés à leur charge, il nous a semblé utile d’en analyser les facteurs structurels qui en sont la cause et les effets.
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Les facteurs structurels qui déclenchent la croissance des frais de santé restant à la charge des assurés sociaux découlent des mesures prises, année après année, par les pouvoirs publics pour réduire le déficit de l’Assurance maladie de la Sécurité sociale.
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Ces mesures sont de deux ordres, les premières conduisent au déremboursements d’un nombre croissant de médicaments d’usage courant et de franchises forfaitaires sur les remboursements, qui touchent directement ou indirectement le porte-monnaie des assurés sociaux et les autres consistent à taxer les assurances complémentaires santé.
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Les seuls qui échappent aux charges financières qui en résultent sont les bénéficiaires de la CMU et de la CMUC.
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Pour ce qui est des déremboursements et franchises, les assurés sociaux couverts par une « mutuelle », en fait par une assurance santé complémentaire , qui prend en charge tout ou partie des nouvelles charges, se voient répercuter le coût qui en découle pour leur assureur, sous forme d’une majoration de leur prime.
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Pour couronner le tout, le gouvernement a rétabli, en deux temps, la taxe de 7% sur les conventions d’assurance, abrogée pendant un certain temps sur les assurances complémentaires santé et maintenant rétabli.
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Il leur fait aussi supporter, sous la forme d’un prélèvement spécifique, au nom de la solidarité, le coût de la CMU.
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Cependant, le marché de l’assurance complémentaire santé, auquel participent des mutuelles, des caisses de prévoyance et des compagnies d’assurances est un marché très concurrentiels mais qui doit aussi équilibrer’ ses résultats.
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Des assurés, face à l’augmentation des primes, n’ont pas d’autre solution que de réduire leurs garanties, avant de devoir y renoncer totalement.
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Les mieux lotis sont les salariés qui bénéficient d’un régime de prévoyance, cofinancé par leur employeur, alors que les plus exposés sont les retraités qui en ont perdu le bénéfice.
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D’où le risque croissant d’un un système de santé à deux vitesses.