Nous consommerons de plus en plus de poissons d’élevage
Article lu 18767 fois, depuis sa publication le 18/11/2011 à 09:08:55 (longueur : 1870 caractères)
Grâce à l’aquaculture, principalement en Chine et, plus près de chez nous en Grèce et en Norvège, nous trouvons toujours un assortiment varié de poissons et de crustacés sur l’étale des poissonniers.
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Ceux-ci doivent indiquer l’origine des produits proposés à la vente et on peut lire sur les étiquettes « poisson d’élevage en provenance de….. » ou « poisson péché en mer de … »
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La différence se situe d’abord au niveau des prix et, une fois dans l’assiette, par exemple une daurade de d’élevage n’a rien de commun avec une daurade péchée en mer.
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Le développement de l'aquaculture est devenu une nécessité en tant que source de protéine animale, avec une progression telle que les poissons d’élevage dépassent dors et déjà 50% de la consommation.
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L’élevage, soutenu par la demande, est venu relayer la pêche traditionnelle, un métier vieux comme le monde, qui stagne depuis 1980 du fait de la raréfaction d’un nombre croissant d’espèces et l’instauration de quotas pour les préserver.
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Cependant, l’aquaculture n’est pas sans poser de sérieux problèmes, aggravés du fait de son expansion continue.
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Le plus ancien problème est celui de la pollution apparente autour des fermes d’élevage et aggravée par l’utilisation massive, à titre préventif, d’antibiotiques.
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Le second problème qui commence à se poser est celui de l’alimentation.
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Jusqu’à présent, elle provenait de la pêche de poissons impropres à la consommation humaine et doit, de plus en plus, être complétée par des aliments d’origine végétale, pour répondre à la croissance des besoins.
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La question qui risque de se poser rapidement est de savoir si la nourriture végétale n’affadira pas le goût des poissons d’élevage.
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Ne risque-t-on pas de voir apparaitre de nouvelles étiquettes « élevé aux poissons sauvages » ou « poissons de grains » comme les poulets qui en sont nourris ?