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Les impératifs économiques ne peuvent pas passer devant la défense de l’environnement

Les impératifs économiques ne peuvent pas passer devant la défense de l'environnement

Article lu 25058 fois, depuis sa publication le 16/12/2016 à 07:33:48 (longueur : 5338 caractères)


Le futur président des Etats Unis Donald Trump, qui entrera à la Maison Blanche à Washington le 20 janvier 2017 après avoir prêté serment n'est pas de cet avis, il a promis, pour se faire élire, de faire passer les impératifs économiques de court terme, loin devant la préservation de l'environnement.

Sans pouvoir renier au cours des quatre années de son mandat, l'adhésion de son pays au traité de Paris adopté en décembre 2015 et déjà en vigueur, il sait que les engagements pris ne sont pas contraignants et qu'il peut conduire la politique de son pays, en faisant abstraction des questions sanitaires et environnementales mondiales.

C'est possible tant que les catastrophes naturelles épargneront son pays, c'est qui est loin d'être garanti, vu son exposition de par sa situation géographique, auxquelles les Etats-Unis ont déjà payé un lourd tribut.

Or, avec l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, le courant d'idées qui a conduit à l'émergence du climat-scepticismes de la fin des années 1980, revient malgré cela, en force.

Les climatologues et les biologistes ne cessent de nous alerter sur l'accélération du réchauffement et sur l'érosion de la biodiversité, ce qui avait fait dire, en son temps à Jacques Chirac à Rio, « notre maison, brûle et nous regardons ailleurs ».

C'est plus que jamais le cas, tant que des économistes empêchent de prendre à bras le corps la défense de l'environnement, sans se rendre compte que les outils intellectuels avec lesquels le courant économique dominant pense ces questions, sont inadaptés.

Au nombre des instruments issus de la pensée économique et appliqué à la lutte contre le réchauffement figurent les marchés des quotas d'émission de carbone, une idée qui remonte aux années 1970 et qui s'est retrouvés dans le protocole de Kyoto, en 1997.

L'avantage de ce système était d'égaliser le prix de la tonne de carbone « évitée » à travers le monde, si un acteur industriel peine à faire baisser ses émissions tandis qu'un autre peut le faire, à moindre coût, le premier peut acheter au second des droits à émettre des gaz à effet de serre, dont il a besoin pour poursuivre son activité.

Au protocole de Kyoto, boudé par les Etats-Unis et sauvé par la Russie devait succéder le traité international adopté, il y a un an à Paris, avec 6 ans de retard, après l'échec cinglant mais inattendu de la conférence de Copenhague, en 2009.

Ce retard vient d'être rattrapé avec la ratification, plus rapide que prévu de l'accord de Paris, à condition qu'il soit correctement et rapidement appliqué.

L'accord de Paris consacre l'abandon du principe issu de la pensée économique et l'étape « après Kyoto », qu'il induit et qui était de faire entrer les pays émergents dans le circuit, au prix d'un effort financier considérable, qui n'est pas encore acquis, depuis la crise économique et financière qui secoue le monde depuis 8 ans.

Depuis la conférence de Cancun en 2010, on a renoncé à un système intégré en demandant à chaque pays à consentir des efforts des réductions des émissions de gaz à effet de serre.

L'esprit dominant a changé, au lieu de diminuer les obstacles en abaissant les coûts, l'accord cherche à renforcer la motivation des pays en insistant sur les bénéfices locaux immédiats, des réductions des émissions de CO2.

Cependant, pour les économistes, le PIB est l'indicateur du bien-être, ce qui les conduit à évaluer, comme fondamental, la perte de PIB mondial que causerait le réchauffement climatique.

Les chiffres sont incertains mais, d'une manière générale, les valeurs centrales sont faibles, il est question à peine d'une perte de 1 % du PIB mondial pour un réchauffement de 2 degrés.

Les écologues qui travaillent sur les conséquences du réchauffement en termes de bouleversements climatiques, ont une autre approche que les économistes, qui ne voient dans le réchauffement qu'une baisse du PIB.

Pour eux, le dérèglement climatique n'est pas maîtrisé et ils imaginent mal ce que sera la vie sur terre avec un réchauffement de 2 degrés, voire d'avantage, de plus 3 degrés ou de plus 4 degrés, des situations sans précédent.

Pour cette raison, il était question, à la fin de la COP 21, d'avoir comme objectif, un réchauffement situé nettement sous les 2 degrés.

Schématiquement, les écologues pensent qu'il ne faut pas risquer un tel réchauffement, tandis que les économistes croient en leurs méthodes et ne voient qu'une baisse de PIB à laquelle on peut remédier par les progrès de la technique.

Ainsi, la disparition des insectes pollinisateurs n'aurait pas de conséquences économiques si l'on a la possibilité de développer des micro drones, pour politiser les cultures, que l'on pourrait faire intervenir au bon moment.

En allant au bout de ce raisonnement, dans le monde de la théorie économique, aucune baisse de qualité de vie est irréparable, on peut toujours remplacer un élément de la nature et des services par des équivalents manufacturés, de compenser une perte par plus de services et de biens.

Seulement, ce qui est possible en théorie, sur une petite échelle, n'est pas transposable aux 7 milliards d'habitants que compte actuellement notre planète et encore moins aux milliards qui pourraient venir, s'y ajouter.

Erik Kauf
Rédacteur en Chef



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