Sport et santé

Le Ministère de la santé a élaboré un plan début 2013, intitulé « Sport, santé et bien-être ». Cette initiative s’appuie sur plusieurs études de l’INSERM et de l’OMS, consacrées à l’augmentation des pathologies consécutives à la sédentarité.

Pourquoi faut-il faire du sport ?

D’après l’OMS, 1.9 millions des décès dans le monde seraient imputables au manque d’activité. Nos modes de vie, qui cumulent également le tabagisme et des habitudes alimentaires désastreuses, favorisent entre autres l’obésité et l’apparition du diabète. Le sport agit en amont de tout cela, pour préserver notre capital santé ou le restaurer en partie.

Les bienfaits du sport sur la santé

Si la pratique régulière d’un sport est souvent associée à l’idée d’un bénéfice esthétique, ses effets sur la santé surpassent largement ce critère :

- Il augmente la capacité respiratoire, pour une meilleure oxygénation des tissus, du sang
- Il réduit le risque de diabète de type II et de maladies cardiovasculaires, en renforçant le cœur et en abaissant la tension artérielle
- Il permet de lutter contre l’ostéoporose
- Enfin, il augmente le métabolisme de base et, associé à une bonne hygiène alimentaire, il permet de stabiliser son poids
À d’autres niveaux, le sport entretient et améliore les réflexes. Il agit comme un régulateur de l’humeur, par sécrétion d’endorphines. Générant une meilleure qualité de vie, il est aussi un facteur d’intégration sociale et de mise en confiance de soi-même.

Pratiquer une activité sportive en toute sécurité

La reprise d’un sport ne doit pas s’improviser. L’idéal est de faire un bilan médical dans un premier temps, afin de déterminer le plus adapté à sa condition physique. Ensuite, quelle que soit la discipline sportive, un échauffement et une pratique d’intensité graduelle seront nécessaires. À défaut, des blessures plus ou moins douloureuses et graves, peuvent se manifester.

- Les courbatures correspondent à des microlésions musculaires, après un effort brutal. La chaleur et des massages les soulagent. Elles disparaissent spontanément en quelques jours.
- Les crampes sont souvent un signe de déshydratation et d’épuisement. Si elles se prolongent, on parle de contractures.
- Les élongations ou claquages ou déchirures, correspondent à une rupture des fibres musculaires. Très douloureuses, elles s’accompagnent d’un hématome. Le traitement passe par des antalgiques et le repos.
- Les tendinites sont des inflammations au niveau des tendons. Les anti-inflammatoires sont préconisés, ainsi que le repos. En cas de tendinite chronique, les infiltrations soulagent les symptômes.
Du sport à tout âge ?

L’Organisation mondiale de la santé a déterminé trois fourchettes d’âges, pour lesquelles elle préconise un niveau d’activité :

- De 5 à 17 ans, un minimum de 60 minutes d’activité physique modérée à soutenue est requis quotidiennement. Au-delà de 60 minutes, on constate un gain sur la santé.
- De 18 à 64 ans, au moins 150 minutes hebdomadaires d’activité d’endurance d’intensité modérée ou 75 minutes d’intensité soutenue.
- Au-delà de 65 ans, l’activité vise à améliorer l’endurance, ainsi que les muscles et les os. Elle permet aussi de ralentir la dégradation des capacités cognitives, comme la mémoire ou l’attention.
Sauf problème cardiaque spécifique et fragilité osseuse, il existe une activité physique pour chacun. Par ailleurs, il est possible de pratiquer un sport, même dans le cadre de maladies chroniques, de handicap physique et mental ou même en suivant un parcours thérapeutique lourd, comme une chimiothérapie.

À l’heure où la Sécurité sociale affiche un déficit de 17,5 milliards d’euros et où nos modes de vies sédentaires engendrent des pathologies en masse, la pratique d’une activité physique et/ou sportive s’inscrit dans une démarche préventive, propre à générer d’importantes économies dans les années à venir, mais surtout à capitaliser notre santé sur le long terme.