Les fabricants d’avertisseurs de radars montent au créneau
Article lu 17543 fois, depuis sa publication le 16/05/2011 à 09:11:52 (longueur : 2679 caractères)
Dès l’installation des premiers radars fixes, les automobilistes qui ne respectent pas les limitations de vitesse, ont pris l’habitude de ralentir au passage des panneaux qui leur en signalent la présence, pour reprendre ensuite leur course folle, une fois ce mouchard des temps modernes franchi.
#
Des industriels imaginatifs ont pensé, avec raison, pouvoir leur vendre des avertisseurs sonores, avec un abonnement payant à la clé, car les trois principaux entre eux en ont placé, selon leur aveu 4,7 millions d’exemplaires, auprès d’automobilistes peu soucieux du respect des limitations de vitesse, sur un marché loin d’être épuisé.
#
Malheureusement, les pouvoirs publics en ont pris ombrage, en constatant, au vu des mauvais chiffres des derniers mois, que leur objectif de poursuivre la diminution du nombre d’accidents mortels n’est plus, actuellement à leur portée, en en imputant, pour partie, la cause au non respect des limitations de vitesse.
#
Ce constat explique, parmi les nouvelles dispositions annoncées, celles qui sont destinées à inciter les automobilistes à un meilleur respect des limitations de vitesse.
#
Ainsi, il a été décidé la suppression des panneaux routiers qui signalent la présence des radars fixes et comme corollaire, l’interdiction des avertisseurs utilisés, sous diverses formes, dans les voitures.
#
Dès l’annonce de cette interdiction, qui affectent gravement leur activité, les trois principaux fabricants français d’avertisseurs, unis dans leur contestation, ont dénoncé dans un communique commun, la mort programmée de leurs produits.
#
Pour eux, c’est « une décision injuste, injustifiée et aveugle sans compter que cela stigmatise « les 4,7 millions d’utilisateurs d’avertisseurs de radars qui ne sont pas des délinquants ».
#
Le fait de disposer d’un avertisseur de radar dans sa voiture risque de devenir prochainement un délit, tandis que le non respect des limitations de vitesse en est un assurément.
#
Après avoir mis en avant les « bienfaits » pour la sécurité de la conduite de leurs produits, ils ont exprimé le souhait que le gouvernement comprenne leur rôle dans ce domaine et revienne sur sa décision »
#
Or, l’objectif du gouvernement est de faire en sorte qu’un maximum de conducteurs acceptent à l’avenir de respecter les limitations de vitesse, même, faute de mieux, par peur du gendarme.
#
Dans ce contexte et dans la mesure où il s’agit de sauver des vies humaines, les arguments avancés par les fabricants d’avertisseurs, destinés à neutraliser l’effet dissuasif du risque d’être détecté inopinément par un radar, devraient avoir peu de chances d’être entendus par les responsables de la sécurité routière.