Investir pour un supplément de retraite n’est jamais un mauvais conseil

La grande majorité des Français aura droit, à la fin de sa vie active, à une retraite de base et à une retraite complémentaire, issues des régimes à adhésions obligatoire par répartition.
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Le tout est de savoir si les pensions qu’ils percevront le moment venu, leur garantiront une fin de vie décente.
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Il n’échappe à personne qu’en raison de l’allongement de l’espérance de vie, les projections du passé, qui laissaient entrevoir un revenu de remplacement de l’ordre de 70 à 75% du dernier salaire, à l’âge légal de départ à la retraite qui était, dans le secteur privé de 65 ans, ne sont plus à notre portée.
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Au moment où l’allongement de l’espérance de vie est monté en puissance au point d’atteindre un trimestre supplémentaire chaque année, il aurait fallu, pour maintenir le niveau des pensions, repousser l’âge légal de départs d’autant ou, à défaut majorer les cotisations.
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Or, ce moment a été choisi, pour des raisons politiques, d'avancer l’âge légal de départ à la retraite de 65 à 60 ans, sans prendre les dispositions financière nécessaires pour en garantir l’équilibre financier.
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Pour le régime de base géré par la CNAV il a fallu augmenter progressivement le nombre de trimestre cotisé pour avoir droit à une retraite au taux plein , tout en acceptant de financer une partie des pensions à crédit.
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De leur côté, les régimes complémentaires Arrco et Agirc ont décidé de la perception d’une cotisation intérimaire de 2%, voire de 2,10%, pour être en mesure de payer les pensions dès 60 ans.
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En 2011, alors que ces régimes étaient arrivées à bout de souffle, malgré une première réforme, la réforme Balladur intervenue en 1993, qui a finie par peser fortement sur le niveau des pensions, une réforme, arrachée de haute lutte, a permis de reporter progressivement l’âge légal de départ à la retraite à 62 alors que compte tenu de l’évolution de la situation dermographique, il faudra revenir d’ici peu d’années à 65 ans, pour probablement aller par la suite au-delà.
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Dans d’autres pays européens, on évoque déjà le report de l’âge de départ à la retraite poussé à 67 ans.
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N’oublions pas que nos régimes fonctionnent par répartition et que ce sont les cotisations à la charge des actifs qui paient les pensions servies aux retraités et ce au nom de la solidarité entre les générations, qui connait bien entendu des limites.
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Alors, on conseille aux jeunes actifs d’économiser, tout au long de leur carrière, en vue de la constitution d’un supplément de retraite, qui sera lui, nécessairement par capitalisation.
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Quelle que soit le cadre choisi, il conduira, le moment venu à transformer un capital en rente viagère, dont le taux de conversion dépendra de l’espérance de vie du crédit rentier au moment de la conversion du capital en rente et de la réserve technique de revalorisation de la pension retenue.
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Pour en avoir une idée, disons, que le taux de conversion peut se situer dans la proportion de 20, ce qui fait qu’il faudra disposer, le moment venu , d’un un capital aliénable de 240 000 euros, pour acquérir une pension de 12 000 euros par an, soit un vingtième du capital.
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Pour estimer le besoin future on sait, sans préjuger de l’avenir qu’actuellement un ouvrier ou un employé touchera de la CMAV, une pension égale à 50% de la moyenne de ses 25 meilleures années et ce dans la limite du plafond mensuel de la Sécurité sociale, actuellement de 3030 euros et qu’il devrait toucher environ 40% de ce montant de sa caisse complémentaire ARRCO.
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A partir de là, on peut estimer le pourcentage de sa pension par rapport à son dernier salaire, en fonction de sa courber de carrière.
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La situation des cadres et assimilés est plus complexe.
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Sa pension se calcule, dans la limite du plafond de la Sécurité sociale, donc sur la première tranche de son salaire de la même manière que pour les non cadres.
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Pour le surplus, la pension qu’il percevra d’une caisse AGIRC dépendra totalement de sa courbe de carrière, en sachant que le taux de remplacement calculé sur les tranches 2 et 3 est moindre que celui de la tranche 1 et que de ce fait le taux de remplacement global des cadres baisse en fonction de l’élévation du niveau de leur salaire d’activité.
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Il est impossible de préjuger de l’évolution des pensions, d’ici vingt à trente ans, d’où l’intérêt d’affecter ses premières possibilité d’épargne à l’acquisition d’un bien immobilier, pour son usage personnel.