Paris est la plus petite des grandes capitales européennes

Insérée dans son boulevard périphérique qui est une importante source de bruit et de pollution, sa surface de 10 539 hectares est 9 fois moins importante de celle de Berlin, 12 moins que Rome ou 14 fois moins que Londres.

Le boulevard périphérique sépare Paris de la vingtaine de communes limitrophes qui constitue une rocade de contournement utilisée autant par les parisiens, que par les habitants de celles-ci.

Les deux poumons de Paris, le Bois de Boulogne et le Bois de Vincennes se situent à l'extérieur du périphérique.

Paris manque de place et la majorité de l'espace est utilisée par le bâti, ce qui laisse 2 800 hectares à l'espace public, partagée entre les voies de circulation, les trottoirs, et les places de parkings, dont un peu plus de la moitié, soit 1 412 hectares réservés aux déplacements motorisés, souvent obstrués par des travaux, qui s'éternisent et par des véhicules stationnant en double file.

Le fait d'être une petite ville présente plusieurs avantages pour les habitants de Paris, le fait de pouvoir disposer d'un réseau de transport en commun et notamment d'un Métro dense et performant, de faciliter les déplacements à pied et à bicyclette grâce aux petites distances à parcourir, intra-muros.

Paris n'a pas de quartier central, chaque quartier a sa spécificité tout en faisant partie d'un ensemble, qui suffit à tous les besoins des habitants, qui hormis à satisfaire des besoins spécifiques, ignorent les communes voisines.

Cependant, avec le temps, des quartiers d'affaires et d'habitation se créent au-delà du périphérique, faute de place à Paris et bénéficient, à ce titre d'une extension du réseau de transport parisien.

Dans Paris même l'espace public dévolu aux déplacements évolue en fonction des changements d'habitudes.

Paris dispose de 142 000 places de stationnement sur la voie publique à usage mixte, courte durée et stationnement résidentiel, grignoté régulièrement par les emplacements réservés aux Velib’, aux Auto'lib et l'extension des pistes réservés aux cyclistes et aux bus.

Il faut y ajouter 650 000 places privées en propriété ou en location dont la répartition ne répond plus aux besoins actuels des résidents.

Alors que des places sont libres dans les quartiers construits après les années soixante, il y a un manque de places dans les quartiers plus anciens.

Globalement le parc automobile des parisiens, immatriculé 75, est en régression constante, les ménages ont de moins en moins de voitures et beaucoup de parisiens s'en passent, avec l'émergence de nouvelles attitudes face à l'automobile.

Des années 1950 au milieu des années 1990, la ville a favorisé la circulation automobile par la création de voies express urbaines, l'élargissement des voies et la réduction des trottoirs.

La première inflexion remonte à 1996 et aujourd'hui, il est question de réduire les 50 %, s'il en reste encore autant, à 30 % de l'espace urbain réservé à la circulation automobile et ce, d'ici les prochaines élections municipales en 2020, en augmentant notamment les pistes cyclables, aujourd'hui de 736 km de long.

Pour apaiser la circulation dans notre « petite capitale », Il reste à généraliser la limitation de la vitesse dans les quartiers à 30 km/h, à imposer aux automobilistes le respect de la priorité due aux piétons sur les passages protégés sur les voies principales et de confisquer les deux roues bruyants, aux pots d'échappement trafiqués, en faisant respecter la loi.