Lancement d’un 3eme plan d’alerte contre la surconsommation d’antibiotiques
Article lu 26945 fois, depuis sa publication le 15/12/2011 à 09:29:40 (longueur : 2183 caractères)
Ce plan, lancé par le ministère de la Santé a pour objet la lutte contre la multiplication de bactéries résistants aux traitements des maladies infectieuses.
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La difficulté vient du fait que ces maladies sont, les une provoquées par des bactéries et les autres par des virus, or les antibiotiques ne sont actifs que contre les bactéries et ne peuvent rien contre les maladies virales.
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Si le grand public ne peut pas faire la différence, les soignant devraient, sans exception savoir la faire or, selon le communiqué ministériel, la nouvelle campagne de sensibilisation leur est aussi destinée.
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Le nouveau programme gouvernemental d’action quinquennale, 2011-2016 s’inscrit dans la continuité de deux précédents plans, qui visent à maîtriser et rationnaliser la prescription des antibiotiques, qui ne sont pas en vente libre mais délivrés exclusivement sur ordonnances par les pharmaciens.
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Ce troisième plan d’alerte se justifie, selon le ministère de la Santé par une menace majeure sur la de santé publique, qui se traduit par un nombre croissant de situations thérapeutiques contre les infections bactériennes du fait du développement des résistances aux antibiotiques.
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Pour le ministère, l’objectif est de réduire d’un quart la consommation d’antibiotique d’ici à cinq ans, afin de rapprocher la France du niveau de consommation moyen constaté en Europe.
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Or, à travers cet objectif, on voit en filigrane poindre le souci constant du gouvernement de réduire les dépenses de l’assurance maladie, alors qu’il s’agit avant tout de la préservation de l’efficacité des antibiotiques, dans un intérêt bien compris de santé publique.
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Il faut croire que les deux premiers plans, basés sur la sensibilisation du public n’ont rien changé et que les médecins, cédant aux sollicitations des patients continuent à leur prescrire des antibiotiques contre des maladies d’origine virale, tout en sachant qu’ils sont sans effet.
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Peut-être que le public finira par être sensibiliser à cette situation mais ne faudrait-t-il pas, en attendant, imaginera le contrôle des prescriptions d’antibiotiques, malgré les contraintes qui ne manqueront pas d’en découler pour les praticiens.