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En août 2025, l'Insee confirme une évolution modérée des prix à la consommation en France. L'indice des prix à la consommation (IPC) enregistre une hausse de 0,4 % sur un mois et de 0,9 % sur un an, après respectivement +0,2 % et +1,0 % en juillet. Ces chiffres traduisent une inflation contenue, mais derrière cette moyenne se dessine une dynamique très contrastée selon les postes de dépenses.
Un rebond des produits manufacturés
La hausse mensuelle s'explique en grande partie par le rebond des produits manufacturés (+1,3 % après -2,4 %), notamment dans l'habillement et les chaussures (+5,6 % après -9,3 %), conséquence attendue de la fin des soldes d'été. Les autres produits manufacturés enregistrent également une légère progression (+0,8 %), compensant le repli persistant de certains biens durables, en particulier les appareils électroménagers.
Alimentation stable, énergie en recul
L'alimentation poursuit sa progression modérée (+0,3 % sur un mois, +1,6 % sur un an), portée par un léger rebond des légumes frais et une accélération des prix de la viande. En revanche, la hausse des prix du sucre, du chocolat ou des boissons alcoolisées tend à ralentir.
Du côté de l'énergie, les prix reculent légèrement en août (-0,2 %), confirmant une baisse plus large sur un an (-6,2 % après -7,2 %). Les produits pétroliers restent orientés à la baisse (-3,6 % sur un an), tandis que le gaz se renchérit (+6,5 % après +5,7 %) du fait de l'augmentation de la TVA sur les abonnements, partiellement compensée par une baisse des accises. L'électricité demeure fortement en repli (-13,6 % sur un an), effet de la même mécanique fiscale.
Les services, toujours moteur de l'inflation
Les services continuent de tirer l'inflation avec une hausse annuelle de +2,1 %, bien que légèrement ralentie par rapport à juillet (+2,5 %). Les prix des transports basculent en négatif (-1,9 % après +3,7 %), une correction notable après les hausses exceptionnelles liées aux Jeux Olympiques de 2024. Les services de communication poursuivent leur baisse (-10,2 %), mais moins fortement que le mois précédent.
En revanche, certains postes demeurent dynamiques : l'hébergement (+4,9 %), la restauration (+2,0 %), les loyers et services liés au logement (+2,5 %) et surtout les assurances (+8,3 % après +9,5 %), confirmant une tendance lourde pour les ménages comme pour les entreprises.
Dans le secteur de l'assurance
Assurance habitation, l'indice passe de 147,52 en juillet à 147,69 en août, soit une hausse de +0,1% sur 1 mois, sur 3 mois l'indice progresse de +0,2% et sur 1 an de +13,3%.
Assurance santé, l'indice passe de 131,6 en juillet à 130,92 en août, soit une baisse de -0,5% sur 1 mois, sur 3 mois l'indice baisse de -1,5% et sur 1 an il progresse de +6,1%%.
Assurance auto, l'indice passe de 139,13 en juillet à 136,84 en août, soit une baisse de -1,6% sur 1 mois, sur 3 mois l'indice baisse de -0,3% et sur 1 an il progresse de +9%.
Inflation sous-jacente en baisse
L'inflation sous-jacente, c'est-à-dire hors tarifs publics et prix volatils, recule à +1,2 % sur un an après +1,5 % en juillet. L'IPCH (indice harmonisé utilisé pour les comparaisons européennes) suit la même tendance : +0,5 % sur un mois, +0,8 % sur un an.
Un répit fragile pour les ménages et les assureurs
Cette photographie montre une inflation générale maîtrisée, mais masquant des disparités fortes : baisse durable de l'énergie, relative stabilité alimentaire, et poussée continue des services, en particulier les assurances et les frais liés au logement. Pour les ménages modestes, la hausse des postes incontournables (logement, alimentation de base, assurances) pèse davantage que la baisse des biens manufacturés ou de l'énergie.
Pour le secteur de l'assurance et du risk management, cette dynamique est révélatrice : la forte inflation des primes d'assurance reflète non seulement les coûts croissants de la sinistralité (climatique, santé, auto), mais aussi la répercussion des réformes fiscales et réglementaires. Les assureurs doivent intégrer cette inflation spécifique dans leurs modèles, car elle influence à la fois les charges des ménages et la soutenabilité des couvertures.
La légère accalmie constatée en août 2025 ne doit pas masquer les tensions persistantes sur certains postes clés. Le ralentissement de l'inflation générale, sous l'effet de l'énergie, reste fragile car il dépend de facteurs exogènes (cours mondiaux, décisions fiscales). La persistance d'une hausse soutenue dans les services, notamment les assurances et le logement, laisse présager une pression durable sur le pouvoir d'achat des ménages et sur les budgets des entreprises.
Dans ce contexte, la capacité de l'État, des acteurs financiers et des assureurs à anticiper et absorber ces déséquilibres sera déterminante. La rentrée économique et sociale s'ouvre sous le signe d'une inflation modérée mais hétérogène, qui appelle une vigilance accrue en matière de protection des ménages, de gestion des risques et d'adaptation des stratégies d'investissement.
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